lundi 30 juillet 2012

Théâtre : La Nuit des Rois par L'Aurore



La Nuit des Rois
de William Shakespeare 
par la Compagnie de l'Aurore

(Avignon, 2008)




C'est une très belle Nuit que celle de l'Aurore. Huit personnes la composent, comme une musique de chambre ; quatre hommes et quatre femmes, jeunes et fringants. Leur Nuit des Rois, ils l'ont voulue comique, franchement, sans demi-mesure. Elle commence d'ailleurs par le résumé de l'épisode précédent dans le style du cinéma muet. Puis entrent les acteurs, un à un, animés par le bouffon de service ; ils jouent leur rôle avant de s'asseoir en cercle, sans aller se cacher en coulisse. Ils restent là, devant nous ; on pourrait presque les toucher.

vendredi 27 juillet 2012

Fahrenheit 232 ou le cinéma assassiné


Spectateur impuissant face à l'industrie du spectacle

Fahrenheit 232
ou
 La mort programmée 
du cinéma de M. Eddy

Soyons fair-play ; commençons par énumérer les avantages du cinéma numérique sur l’argentique :
- le son est meilleur ; le contraire serait dommage, vu les années de perfectionnement dont l'industrie musicale a bénéficié. Même les petites installations sonores peuvent pousser le volume sans que ça crachote, ce qui permet avec bonheur de couvrir les bruits des spectateurs qui soupirent d'ennui, bâillent, éructent, toussent, rotent, pètent, éternuent, se grattent, tripotent leur ticket ou leur fermeture Éclair, leur sac de bonbons, leurs bracelets... (mais pas pour leur portable, hélas) ;
- les sous-titres sont toujours lisibles ; finies les répliques géniales ou décisives perdues dans la neige ou sur fond de ciel éclatant, ou pire : sur la nappe du repas final au cours duquel Dick Tracy dénoue l'énigme et confond le coupable ; (« Mais pourquoi Oncle Jack se met-il à courir ? » « Parce que c'est lui, l'assassin, chéri ! Enfin, je crois... »)
- l'image est meilleure, plus belle et...

samedi 14 juillet 2012

Faut-il congeler les intégristes ?



"Tu menaces les incrédules ! Eh bien, alors, je suis moi-même un incrédule."

(al-Walid II, calife omeyyade)



Ce qui est "intéressant" avec les disputes idéologiques, c'est qu'elles servent de révélateur, et pas seulement social. Il suffit que, quelque part dans le monde, un exalté quelconque exerce son droit auto-proclamé d'imposer ses idées à autrui, et hop ! toute sorte d'opinions se mettent à pousser comme des champignons après l'orage. Et, tout comme les champignons, elles présentent le même genre de risques : certaines sont vénéneuses, parfois mortellement ; d'autres font vivre des expériences amusantes, parfois sans espoir de retour ; et, parmi celles qui ne sont ni mortelles ni fatales, on en trouve pour (presque) tous les goûts. Je dis presque, parce qu'il y a une catégorie de gens que ceci ne touche pas.