lundi 22 décembre 2014

LA LOI DU MILLIEME: ou les petits comptes de noël


Imaginez tous les Harry Potter qui ont été achetés depuis le début. Vous voyez la montagne de livres que cela représente ? Les cent et quelques millions d'exemplaires (ou les trois mille hectares de forêt que cela a necessité, si vous préférez) ?
Bon. Ajoutez-y les X millions d'exemplaires de Cinquante nuances de Truc, les Y millions d'exemplaires du Da Vinci Bidule, les Z millions d'exemplaires de Twilight, les péta-millions de Millénium...
Pas la peine d'en rajouter, on va s'arrêter là. Cela suffira pour cette expérience. Plus gros, ce serait sans doute trop gros. Moi, en tout cas, j'ai beaucoup de mal à imaginer une montagne de cinq cents millions de bouquins. C'est pourtant ce que la majorité d'entre vous a acheté, au nom de cinq personnes seulement, au cours des vingt années écoulées.

Cul-de-sac et Gros-Bourbier sont dans un bateau... Devinez ce qui tombe à l'eau.

Contrairement à l'annonce trop optimiste faite précédemment, "Fantaisie baroque" n'est toujours pas édité. Et ne le sera sans doute pas avant longtemps. Ceci est dû à l'incompétence absolue de l'éditeur pressenti, dont les prestations techniques se sont révélées lamentables, sans parler de leur "don" en communication, qui oscille entre le grotesque et l'inconséquent. Entre autres exemples, ces messieurs, n'ayant pas vu arriver un e-mail qu'ils espéraient, n'ont rien trouvé de mieux à faire que de m'envoyer une mise en demeure par courrier recommandé. On en déduira que dans leur univers étriqué, le téléphone, c'est bon pour les chiens. Ce doit être ça qu'on appelle l'intelligence du caniveau...

En treize ans dans l'édition, j'ai évidemment croisé pas mal de bras cassés, de margoulins, de nazes, d'enflures, de pauvres mesquins et de cruches fêlées de naissance, mais là, les limites de la nullité ont été pulvérisées, atomisées et converties en Total-Merdier calibre 88.
Et comme la loi française défendra toujours les ânes et les requins contre le menu fretin, le roman est désormais coincé dans les limbes du droit civil, au moins jusqu'en 2017. J'hésite donc à remettre en ligne l'intégralité des lettres et du pamphlet, mais nul doute que si je le faisais, "on" me le ferait regretter d'une manière ou d'une autre.

Quoi qu'il en soit, je ne ferai désormais plus la moindre confiance à un éditeur rencontré sur Internet

Merci, charmant destin ! J'avais tellement besoin de ça.