mardi 20 janvier 2015

Paradoxes et contre-addictions : phrases notées depuis le 7 janvier...

(photo: DR) La religion, c'est comme un pénis. C'est sympa d'en avoir un. C'est sympa d'en être fier. Mais arrêtez de l'agiter dans tous les sens et de le montrer en public. Et SURTOUT n'essayez pas de l'enfoncer au fond de la gorge de mes enfants.


"Quand l'aube se leva sur les corps entassés, les oiseaux chantaient quand même. Qu'est-ce qu'on peut dire d'autre, après un massacre, sinon cui cui ?" (Kurt Vonnegut, Abattoir 5)



Ce qui a changé le 7 janvier 2015, c'est que la France est devenue un pays du tiers-monde ; un pays où n'importe qui peut désormais se faire tuer pour ses idées par un de ses « semblables » ; la dernière fois que cela était arrivé en France, c'était en 1871. Nous avons donc eu 144 ans de paix spirituelle. Qu'en avons-nous fait ?
Une démocratie qui se croit laïque mais qui n'est qu'administrative ; une culture qui se prétend universelle mais qui n'est qu'élitiste ou populaire, presque jamais les deux ; une économie qui se prétend libérale et transparente, mais qui n'est rien moins qu'occulte et jean-foutre, d'un niveau d'hypocrisie jamais atteint par aucune institution humaine ; une société qui se prétend ouverte à tous mais hurle à l'intolérance dès que quelqu'un entend préserver ses différences...

Un fatras de contradictions, d'incohérences, de paradoxes misérables, d'instructions délirantes, de proverbes débiles, de litanies insanes, de dictons morveux, de normes surannées, d'habitudes stériles, de coutumes grabataires... et tous les psychologues le savent : à quoi servent les contradictions d'un système qui se prétend cohérent ? A fabriquer des névrosés et des psychotiques, autrement dit de parfaits petits esclaves prêts à la défendre sans savoir pourquoi ; surtout sans savoir pourquoi.


Comment ? Vous dites que vous ne comprenez pas de quels paradoxes je parle ? Bien ; en voici un (m)échantillon :

Le gens qui disent que les religions pratiquent la tolérance sont des ignares qui n'ont pas lu les textes religieux, qu'ils défendent par "principe". Ils se contentent de répéter des on-dit proférés par des prêtres enragés ou encore plus ignares qu'eux-mêmes. Le meilleur remède contre les religions serait une série télévisée racontant exactement, précisément et objectivement ce que déblatèrent les textes sacrés.

Les religions sont des paranoïas reconnues d'utilité publique par elles-mêmes à l'époque où elles avaient du pouvoir. Celles qui en ont encore sont des aberrations sociales, des dinosaures oubliés dans une caverne, des cauchemars vivants..

Tout le monde sait pertinemment que l'avenir de l'espèce humaine passe par l'athéisme ; même les fondamentalistes les plus enragés. C'est justement cela qui les fait enrager : l'avenir se fera sans eux ; hélas, comme tous les sales gosses mal éduqués, ils préfèrent détruire ce qu'ils sont incapables de contribuer à construire.


J'aurais bien fait une liste de tous les crimes commis au cours de l'histoire au nom d'une religion mais je crains de vous lasser, de vous écœurer, de manquer d'encre et de temps ; et je ne parle même pas de ceux d'entre vous qui refuseraient de me croire ou m'accuseraient de révisionnisme (il y en a toujours, même parmi les athées « bon-teint »). Les textes qui prouvent l'intolérance fondamentale et la barbarie intrinsèque des religions (Genèse 17:12 ; Exode 22:20 : Luc 19:27 ; Sourate 5:33...) sont innombrables mais il est inutile de les citer ; les aveugles convaincus le restent à vie. Les conversions religieuses ne touchent que des gens déjà religieux ; aucun athée ne s'est jamais converti à une religion sans accident cérébral grave (ou éventuellement, menace de mort sur toute sa famille).


Je sais bien que tout ce que je dis ne sert à rien, mais je préfère mourir pour une absurdité que pour des inepties.


Depuis quelques jours, je n'agis que par symboles. J'envoie des tweets censés être profonds que personne ne lit parce que je ne suis pas célèbre et qu'ils sont noyés dans la masse non critique des messages consensuels destinés à apaiser le bon peuple, c'est-à-dire le dissuader de faire quoi que ce soit de concret, d'agir sur le réel: donc rester chez lui devant son écran.


Vous ne pouvez pas vous empêcher de croire ? Grand bien vous fasse. Ne dégoûtez pas les autres de chercher, de savoir, de questionner, d'exercer leur curiosité, leur intelligence, leur humour, bref, tout ce qui vous fait défaut et dont vous êtes maladivement, puérilement et perpétuellement jaloux (un mot qui, rappelons-le, a le même sens que "zélotes", ces terroristes d'un autre temps).


Quand je me suis réveillé le matin du 8 janvier 2015 sans avoir vraiment dormi, j'ai eu l'impression de sortir d'un rêve éveillé pour tomber dans un cauchemar de plein fouet, celui, permanent et réel, de la vie infernale sous le joug des idéologies religieuses : l'enfer qu'elles nous promettent et qu'elles se croient obligées de nous imposer quotidiennement en guise d'échantillon.


Vous prétendez défendre la liberté d'expression mais si vous arrêtez de lire ce texte avant la fin, vous aurez bafoué la mienne. Laquelle a plus de valeur ? La vôtre ou la mienne ? Aux yeux de qui ?


Vous êtes agacé/e que je m'adresse à « vous » ; vous estimez que je n'ai pas le « droit » de m'exclure quand je vous parle. Autrement dit, vous me dénigrez le droit de me dire différent de vous, de me distinguer. Vous estimez que je devrais être comme vous ? Moi qui croyais que la démocratie défendait la pluralité, encourageait la différence, promouvait la diversité... C'est vous qui m'avez mal expliqué ou c'est moi qui ai tout compris ?


Le 11 janvier , vous avez manifesté en silence parce que vous croyiez que cela a du sens ; mais vous n'étiez pas silencieux : vous étiez muets ; on vous a ordonné de vous taire pour diminuer les risques de vous chamailler. Pendant un rassemblement républicain, ça l'aurait foutu mal ; ç'aurait fait désordre. Vous n'étiez que muets d'effroi, d'impuissance, d'indignation ou de tout cela à la fois. Ce n'est pas un choix que vous avez fait ; c'est un châtiment moral que vous vous êtes laissé infliger.

Vous clamez à tout bout de champ que la liberté doit être totale mais vous oubliez un peu vite que votre démocratie a des lois pour interdire certains types de discours et punir leurs orateurs. Révisionnismes, incitation à la haine raciale, diffamation, incitation au meurtre... sont prohibés et punis. Or, les textes religieux contiennent tous des exemples de ces discours. Qu'attendez-vous pour attaquer en justice leurs promoteurs ? Mieux encore, qu'attendez-vous pour faire effacer définitivement ces immondices des textes "sacrés" ?

On ne touche pas au sacré, dites-vous ? Pourquoi ? Parce que des prêtres vous l'ont défendu?

Vous vous revendiquez parfois agnostique, par flemme de chercher à savoir, ou athée parce que vous avez égaré la foi de votre enfance ; vous croyez que les anarchistes sont des gens qui veulent éradiquer la morale (comme si la religion était la seule forme de morale) ; vous décidez a priori de ne pas écouter les anarchistes sous prétexte qu'ils ont des préjugés contre la religion. Vous ne savez pas réellement ce que croire (avoir la foi) veut dire mais vous faites confiance aux prêtres, qui n'ont pourtant aucune preuve de ce qu'ils avancent. Et lorsqu'ils vous trahissent ou vous entraînent à violer votre propre conscience, vous pensez (c'est votre dernière pensée) : « Ce n'est pas grave ; je ne peux pas avoir tort puisque le prêtre me garantit que dieu est de mon côté. »

dieu est toujours du côté de ceux qui croient en lui ; comme par hasard.


Vous êtes capable de vous exclamer « dieu merci, je suis athée ! » en vous croyant drôle et malin.


Vous refusez d'écouter les anarchistes sous prétexte qu'ils « croient au chaos » mais vous tendez des micros aux idéologues de tout acabit ; vous êtes si mal informés que vous allez jusqu'à croire que l'athéisme est une religion. Et l'astrologie, c'est une science, pas vrai ?


Vous défendez des religions en les disant sacrées alors qu'elle prouvent chaque jour depuis l'aube de l'écriture qu'elles ne considèrent pas les individus comme sacrés ; à part ceux qui donnent leur vie pour la défendre, bien sûr.


J'ai un jour écrit pour un magazine web un texte qui donnait quelques exemples de libertés bafouées par la démocratie ; il a été censuré et n'est jamais paru. Je n'en ai pas pour autant estimé que j'étais un "martyr" de la liberté d'expression. J'ai tourné le dos à ces lâches et cela m'a suffi.



Je respecterai la religion le jour où toutes les religions me respecteront.

Le christianisme me considère comme lui appartenant sous prétexte que j'ai été baptisé ; c'était contre ma volonté. Pour être radié des registres baptismaux, il faudrait que je demande l'autorisation au pape, autrement dit, que je reconnaisse son autorité ! Comment voulez-vous discuter avec des gens qui fonctionnent ainsi ? Il n'y a pas de dialogue réel possible entre athées et croyants.

Le judaïsme me considère comme étranger éternel et irrécupérable ; je n'aurais même pas le droit de me marier avec une Juive si ses parents le lui interdisent.

L'islam m'a considéré comme sien tant que je n'étais pas baptisé ; désormais je vaux une moitié d'homme, et je suis un mécréant digne d'être mutilé et égorgé. Et si je veux me marier avec une musulmane, je dois me convertir et me soumettre à "sa" religion... qu'elle n'aura pas choisie non plus.

Quant au bouddhisme, il ne me considère en rien; c'est réciproque.


Au fait, quand je dis que je « respecterai » la religion, il va de soi que ce ne sera pas le même genre de respect que celui qu'un chien voue à son maître.


Tant que les prêtres auront droit à la parole, la liberté de conscience ne sera qu'un vain mot.


Flaubert avait raison : c'est la race des « Ho-mais » qui façonne le monde, et elle ne s'éteindra qu'avec le dernier des cons (qu'il soit « bon aryen » ou « sarrazinzin », cela ne fera aucune différence).


L'idée de dieu est morte il y a des siècles ; sa vermine grouille encore.


Il n'y a que les érudits et les athées qui lisent vraiment les textes religieux ; les prêtres ne font qu'en gober des morceaux (toujours les mêmes) pour les régurgiter sous forme de sermons. Et les imbéciles se repaissent de ce vomi liturgique.


Le 11 janvier 2015, silence ne rimait qu'avec impuissance, unité avec vacuité, rassemblement avec enterrement. Une fois celui-ci terminé, les affaires pouvaient reprendre. Le "con-sang-suce" a fait taire les bonnes consciences.



Vous faites croire à vos enfants que le père noël existe puis vous êtes chagrinés quand ils cessent de vous faire confiance. Vous demandez en chouinant : « Mais qu'est-ce qu'on peut faire ? Il faut bien qu'ils soient normaux, plus tard. » Vous trouvez normal de leur imposer une normalité que vous n'avez pas plus choisie que la religion qui vous encercle.

La religion commencera à disparaître le jour où l'athéisme deviendra la forme de conscience majoritaire chez les êtres humains. Pour y parvenir, il faut que les athées sortent du placard où les maintiennent la médiocrité morale, l'envie de ne pas vexer belle-maman, la peur des fondamentalistes et la flemme de chercher à savoir plutôt que de se laisser aller à croire.


Pour finir sur une note positiviste endiablée, voici quelques méthodes qui permettraient de résoudre la question des religions ; je les appelle des Contre-Addictions :
  1. - toutes les formes de prosélytisme seront prohibées et les clergés abolis ; si une religion a vraiment du sens, elle n'a qu'à se défendre seule ;
  2. - la loi devra enfin définir ce qu'est une religion ; ainsi, les cultes officiels seront confondus avec les sectes, et apparaîtront pour ce qu'ils sont réellement : des instruments de domination et d'esclavage des consciences ;
  3. - un statut civique d'"Être humain doté d'une conscience" (conférant le droit de s'exprimer en public et de parler aux enfants) doit être établi ; tout individu ne réussissant pas à l'obtenir (c'est-à-dire: toute personne capable d'envisager le meurtre comme argument) sera déchu de ce statut ;
  4. - une joute gigantesque sera organisée entre les religions ; chacune se verra confier une portion du continent antarctique proportionnelle à sa population volontaire ; leurs partisans regroupés en armées, partiront de la côte et auront pour objectif de conquérir le Pôle Sud ; les survivants désireux d'échapper au massacre auront le droit de revenir au nord du cercle polaire à condition d'abandonner toute velléité de répandre leurs convictions ineptes, qu'ils garderont pour eux ; sinon, la conquête du Pôle Sud restera leur Graal éternel, leur Ka'aba, leur sanctuaire ou ce qu'ils veulent, du moment qu'autrui a le droit de s'en foutre ;
  5. - enfin, enfin, quand la question se posera, il faudra songer à interdire la colonisation spatiale à tous les malades de la foi..

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