3. TRADUIRE OU COMPRENDRE
Écrire tordu
pour épargner des mollusques ? Merci bien. Ce qu'il ne faut pas
dire, c'est peut-être justement ce qu'il faut écrire.
Léa BELMONT (in
Nuit gravement au salut, Henri-Frédéric Blanc)
Je nous
épargnerai mes vingt-cinq ans d'expérience dans le domaine peu
gratifiant de la traduction technique non assermentée pour passer
directement à celui de la traduction littéraire.
Ces derniers temps, j'ai surtout pris conscience que le grand public ignore la plupart du temps en quoi consiste réellement le travail quotidien des milliers de traducteurs en langue française qui constituent l'armée, désorganisée et indisciplinée certes, mais indispensable à la diffusion des cultures Autres chez nous.
Ces derniers temps, j'ai surtout pris conscience que le grand public ignore la plupart du temps en quoi consiste réellement le travail quotidien des milliers de traducteurs en langue française qui constituent l'armée, désorganisée et indisciplinée certes, mais indispensable à la diffusion des cultures Autres chez nous.
C'est pourquoi
j'ai décidé de lever un pan du voile ; un vaste pan, à vrai
dire. Nul doute que cela me vaudra une crucifixion en règle. Entre
nous (je m'adresse au public), cela ne changera rien à ma situation
actuelle ; autant entériner la décision générale et
accomplir les actes pour lesquels ledit milieu m'a déjà condamné.