mercredi 13 juillet 2016

1er Festival Les Carnets : la Chronique intégrale

 En ces 2 et 3 juillet de l'an 2016 à La-Roque-d'Anthéron, tout était là et bien là: ombre et soleil, chaleur de l'aprés-midi et fraîcheur du crépuscule, livres et carnets, papiers et crayons, dessins et croquis, auteurs et voyageurs, éditeurs et croqueurs, lectures et conférences, musiciens et chanteurs, expositions et ateliers, tables et chaises, vin rosé et petits plats, le plein et le vide, un concours de nouvelles et un de connaissances..

dimanche 12 juin 2016

Traduire n'est pas "craduire"

L'excellente Levana Eckert (twitter: @LevanaEckert) m'a un jour posé quelques questions sur mon activité de traducteur. 






Dans quelle langue avez-vous l’habitude d’écrire ? Le français.

Ecrivez-vous parfois dans d’autres langues ? En anglais, depuis quatre ans. Je comprends le castillan et me débrouille dans cette langue, mais pas assez pour écrire.


Aimez-vous écrire dans d’autres langues ? Oui, mais ce n'est pas encore un plaisir aussi intense que celui que je ressens en écrivant dans ma langue maternelle (je veux dire, en écrivant ce que je désire écrire; parce qu'écrire sur commande est une torture de tous les instants). Un peu parce que je ne maîtrise pas l'anglais aussi bien, surtout parce que je parviens difficilement à échapper aux clichés en vigueur dans cette langue.


Avez-vous remarqué un changement dans votre style d’écriture selon la langue ? Ce que j'écris en anglais est plus étriqué, prévisible, plus proche d'une langue archétypale, donc moins riche et satisfaisant. Mais tout s'apprend avec le temps; et avec une bonne relectrice-correctrice (je veux dire un être humain, pas un logiciel), on fait d'excellents progrès.


Avez-vous déjà traduit vos propres textes ? Oui, notamment ceux de La Bibliothèque nomédienne, un projet collectif qui engageait des auteurs de plusieurs nationalités (UK, USA, Australie et France; il y a même eu une Philippine, qui écrivait en fr., angl. et castillan). Aujourd'hui encore, avec les textes du projet d'atelier collectif Voyageurs éperdus, je traduis au fur et à mesure, dans les deux sens, aussi bien mes textes que ceux des participants qui ne peuvent le faire eux-mêmes.


Quelle impression en gardez-vous ? Se traduire soi-même est une expérience étrange, dont la sensation la plus proche se situe quelque part entre les mots anglais awry et eldritch. Chaque phrase remet en question la valeur de ce que j'ai écrit en français; chaque possibilité que je n'avais pas en français me pousse à rechercher une nouvelle manière de dire les choses, qui serait moins bancale; tout en sachant que cette manière n'existe peut-être pas dans l'une des langues. C'est un exercice difficile, qui rend un peu nauséeux, voire qui fait croire aux fantômes; en fait, le seul moyen de s'en sortir honorablement et sans séquelle, c'est de se laisser aller, de ne pas essayer d'être fidèle à soi-même, d'être conscient de tout ce qui est perdu, de ne pas le regretter, et de le remplacer par des mots différents, non pas plus riches ou plus pauvres, mais différents, aliens; sans toutefois perdre le sens premier. C'est quasi impossible, bien sûr, et cela fait douloureusement prendre conscience que toute traduction entraîne une perte de qualité; le bon traducteur est celui qui compense cette perte par un gain de qualité différente, tout en préservant le sens et la volonté de l'auteur d'origine - même s'il est mort. D'où le rapport à l'étrangeté; même quand on traduit un auteur vivant, on discute avec quelqu'un qui ne peut pas vraiment vous répondre. Il peut vous aiguiller, vous éclairer, vous rabrouer, mais la réponse, c'est à vous de la trouver. (Et pendant que j'y pense, Beckett et Nabokov furent des exceptions).


Le referiez-vous ? Il ne se passe pas de semaine sans que je traduise l'un de mes propres textes, en thème ou en version. J'ai même écrit un roman à quatre mains en anglais, qui est en passe d'être publié et sera entièrement traduit en français. Un jour.


Quelle serait votre motivation pour traduire l’un de vos textes ? Il peut y en avoir plusieurs: la nécessité d'être suivi et compris par tous les participants de mes ateliers. L'envie d'être lu par un public anglo-saxon. La possibilité d'une publication internationale (ou une auto-édition sur le Net). Une rémunération décente (les traducteurs français sont parfois fort mal payés; cela peut aller du simple au triple, selon l'honnêteté et les moyens de l'éditeur).


Avez-vous modifié, ré-écrit un de vos textes lors d’une traduction (suppression de phrases, par exemple) ? Oh, oui. J'ai même fait pire/mieux: j'ai travaillé en collaboration étroite avec l'auteur anglais James Flint sur son troisième roman The Book of Ash dans le but d'apporter des modifications enrichissantes dans la version française. L'auteur en a profité pour réinsérer dans la vf des éléments qu'il avait oblitérés parce qu'il n'avait pas réussi à les exprimer correctement; d'autres ont été ajoutés, auxquels il n'avait pas pensé sur le moment. Le plus important a été le titre, que nous avons cherché ensemble. En effet, le mot ash a un double sens qu'il est impossible de rendre en français ("cendre" et "frêne"); or, la personnalité du protagoniste du roman tourne autour de cette ambivalence: le surnom que lui donnait son père sculpteur était Ash, et le roman s'ouvre sur une scène où il reçoit une boîte contenant les cendres de son père, disparu depuis vingt ans. De plus, deux ans avant la sortie de ce livre, une tétralogie de Mary Gentle avait été exploitée en France sous le titre Le Livre de Cendre. Il était donc commercialement périlleux d'utiliser la même traduction pour le roman de James Flint (bien que c'eût été possible puisque les titres ne sont pas déposables1).

En fin de compte, nous avons décidé de changer totalement de registre, en tablant sur le seul domaine qui lie le fils et le père dans le roman, à savoir la physique nucléaire. Il nous fallait un titre porteur d'ambiguïté. Après avoir hésité pour La famille nucléaire, nous avons soudain pensé à Electrons libres. Et le déclic qui nous a permis de savoir avec certitude que c'était le bon titre n'avait rien de mystique. Quelques minutes plus tard, tout en fêtant la trouvaille avec un bon verre de vin, Jim repensa soudain à quelque chose. Il ouvrit fébrilement son livre, lut un paragraphe à haute voix, me demanda d'aller au même endroit sur mon manuscrit, et me dicta une phrase supplémentaire, qui contenait l'expression électrons libres, et que je traduisis aussitôt pour l'intégrer à la version française. Et Jim de conclure: "Now that makes sense.. at least to me!" C'est tout ce qui compte.

Pensez-vous qu’un traducteur autre que vous arriverait à un résultat très différent du vôtre ? L'inverse est improbable. Il existe plusieurs métaphores du phénomène de la traduction; pour moi, la plus parlante est celle d'une interprétation musicale. A partir d'une partition unique, il existe autant d'interprétations différentes que d'interprètes, multiplié par le nombre possible d'instruments, multiplié par les différents genres, tons et modes musicaux existants. Ce qui fait une quantité proche de l'infini.

Cette comparaison signifie que, pour moi, l'un des critères les plus importants pour choisir le mot juste, c'est sa musicalité. Je privilégie toujours la voix de l'auteur d'origine. C'est ma solution à la querelle de l'esprit ou de la lettre; ni l'un ni l'autre ne sont souhaitables, en tant que méthode unique. Quelque part entre l'aridité de la traduction technique et l'insipidité de l'adaptation approximative, je choisis l'instrument le plus proche de la voix de l'auteur, et je l'accorde au plus près. Je tente surtout de respecter son style sans lui imposer le mien. Tout au long d'une traduction, je garde à l'esprit cette image d'un instrument, dont la voix évoque celle de l'auteur. A vrai dire, tant que je n'ai pas trouvé cet instrument, je n'avance pas, je tâtonne.
Enfin, le travail le plus dur du traducteur à l'heure actuelle, c'est de résister aux bidouillages de l'éditeur, qui fera tout son possible pour transformer l'ouvrage de l'auteur original en produit commercial digne de plaire au public de son pays (c'est-à-dire à l'idée qu'il s'en fait, ce qui n'est pas du tout la même chose). Heureusement, en France, le traducteur est aussi un auteur (sous contrat d'édition); il a donc parfaitement le droit d'imposer son point de vue, au nom de l'auteur qu'il traduit et représente légitimement. On voit là que c'est une grande responsabilité, qui dépasse le rôle du simple technicien ou du passeur de sens. Et elle entraîne les mêmes risques que prend l'auteur à chaque fois qu'il négocie quoi que ce soit avec son éditeur: mise au ban, rupture de confiance, accusation délirante, etc.
Mais il y a bien pire, pour ne pas dire insidieux : certains éditeurs se laissent influencer par leur diffuseur (les gens qui font la pub) ou leur distributeur (les gens qui stockent les bouquins et les mettent dans des cartons) qui les poussent à intervenir et modifier le contenu des livres afin de les conformer à ce qu'ils estiment être le "goût du public". Sachez, par exemple, qu'un fameux détective ibérique est, dans ses traductions françaises, beaucoup moins macho que dans sa langue originale; il a même été question de lui "raser la moustache". Ou encore, l'héroïne d'un roman australien, amatrice de langage cru en anglais, s'exprime en français de façon nettement plus châtiée; résultat de la volonté d'un directeur de communication quelconque, qui estimait que le lectorat féminin serait choqué - au lieu d'avoir le courage de reconnaître que c'était lui qui l'était, et l'honnêteté de fermer sa gueule puisque cela ne le regardait pas, en plus d'être une violation des droits de l'auteure.

Enfin, je pourrais parler pendant des heures de la clique des "craducteurs", qui comprend deux sous-genres d'individus: ceux qui ne savent pas traduire, et les auteurs qui écrivent aussi mal que des mauvais traducteurs. Mais ce serait trop long. Je le ferai donc une autre fois. Et une autre fois encore, j'aborderai la différence fondamentale entre traducteurs et interprètes, différence que beaucoup de gens ne font pas, notamment dans l'administration française.

Je conclurai sur une métaphore, pessimiste ou optimiste selon votre façon de voir le verre à moitié plein ou vide: les traducteurs sont comme les artisans. Il y a les fignoleurs, les bidouilleurs, les tâcherons, les jean-foutre, les imitateurs, les subtils, les quelconques, les fidèles, les paumés, les emmerdeurs, les bravets, les mystiques.. Tous ont le pouvoir de gâcher le métier ou de le bonifier. Certains sont des découvreurs, d'autres n'inventeront jamais la poudre à faire fondre le beurre. Parfois, sous le vernis professionnel, se cache une âme d'artiste qui n'ose s'exprimer, étouffée sciemment ou non, par timidité ou pression sociale. Et peu à peu, avec l'avénement de l'assistance électronique, les traducteurs de chair et d'esprit seront voués à disparaître pour être remplacés par des logiciels. Il paraît que ceux-ci s'améliorent.. C'est possible. Il est même possible que la recherche du logiciel-traducteur idéal soit ce qui se rapproche le plus de la recherche d'une Intelligence Artificielle. Pourquoi pas?
Ce que je sais, moi, c'est que, quelle que soit la qualité d'une traduction effectuée par une machine, il lui manquera toujours ce qui manque à une molécule synthétique comparée à une molécule naturelle chimiquement identique: du goût.
Sans doute qu'un jour plus personne ne saura faire la différence. Mais aurons-nous encore besoin de traduction? Il est plus probable que, ce jour-là, tous les humains parleront la même "langue", un ragoût de tous les langages.
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1L'écrivain Jasper Fforde se mord peut-être les doigts d'avoir entamé une trilogie dont le titre est Shades of Grey; c'est une utopie dans un monde de daltoniens, and a bloody good book at that! Mais pas de panique; le torchon éponyme sera oublié bien vite, lui.

lundi 30 mai 2016

La figure du gisant, de la compagnie Pernette

"Tu sais désormais ce que ressent la pierre quand on la sculpte.. Tu sais aussi ce que ressentent les morts quand les vifs ont fini de les pleurer.. Tu sais enfin dans quelle alcôve se niche le sacré.."
C'est ce que m'ont murmuré hier soir les danseurs de Nathalie Pernette ; trois phrases que j'ai entendues parmi leur doux tumulte, au milieu d'autres phrases que leurs gorges revenues à la vie énonçaient sans paroles.
Si le gisant est la figure d'un mort que nous aimions, pourquoi devrait-elle nous hanter ? Je n'ai vu aucun fantôme au cours de ce spectacle. La preuve qu'il n'y en avait pas, c'est qu'à la fin, les enfants riaient de bon cœur, chose rarissime en danse contemporaine où le hiératisme l'emporte souvent sur le reste, faisant basculer les émotions dans un tragique oppressant et sans grâce.
Ici, rien de tel. La figure du gisant nous dit, à coups de caresses "essensuelles", que l'âme a bel et bien une forme (peu importe qu'on croit ou non à son existence, là n'est pas la question) ; elle a une forme et c'est tout l'objet de la danse de la révéler, de la faire résonner et entrer en nous, de donner l'occasion de la toucher avec toute notre peau, plutôt qu'avec les doigts, les yeux ou les tympans.

Il y avait cinq corps-et-âmes à l'abbaye ce soir-là : le Temps, la Musique, le Souffle, la Chair et la Pierre. Toutes respiraient ensemble, au fil des lieux, le long des passages, insufflant aux spectateurs la joie paisible d'un chœur enchanté à l'unisson. La compagnie Pernette n'oublie jamais qu'un public se compose et s'harmonise. C'est là, à la croisée de toutes les formes de "sæcret", que se retrouvent les humains épris d'art, où ils peuvent partager ce que leurs langues ne sauraient dire.
Alors que les applaudissements se dissipaient à regret sous les voûtes de l'abbatiale, je songeai au mot somptueux ; mais il vient de somme, dépense, et je ne voyais pas ce qu'il venait faire là. L'ample sobriété des costumes ne pouvait le justifier. J'ai compris ensuite qu'il signifiait seulement qu'il n'y avait rien à ajouter. La somme du spectacle était ronde comme une goutte de pluie.
Le temps d'une traversée d'abside et d'une station sous le porche, Nathalie Pernette a répondu à une question composée d'un seul mot, avec le sourire enluminé de l'artiste qui sort de son monde après l'onction du public, exaltée de cette exaltation qui justifie à elle seule la vie d'artiste et qui est la plus "scène" des drogues :
— Contact ?
Apaisement.. départ !
Pour elle et ses danseurs, entrer en contact avec leur public, c'est chercher le point de départ qui mènera la figure à prendre essor, à se rendre la vie, à revenir à elle.
Contrairement à une tragédie grecque ou hollywoodienne, la mort ne m'attendrait pas au tournant. Je n'avais plus qu'à partir en paix, voyageur éperdu..
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Images réalisées sans flash, avec l'aimable autorisation de la compagnie, à l'abbaye de Silvacane le samedi 28 mai 2016.

mardi 19 avril 2016

Tout va bien

Vous regardez actuellement un écran qui cache la réalité.

mercredi 9 mars 2016

La norme n'existe pas..

..alors comment fait-elle pour s'imposer à tous ?

Entre la fin de l'année 2014 et le début de l'année 2015, j'ai présenté sept dossiers de candidature à des résidences d'auteurs diverses. A ce jour, quatre m'ont été refusées ; une a été acceptée (mais elle ne prendra effet que lorsque tous les ouvrages concernés auront été publiés ; or, l'éditeur vient de me signaler que leur parution a été repoussée à novembre 2016) ; la sixième.. a daigné me répondre au bout d'un an et demi, pour m'informer qu'elle prendrait sa décision à la fin de l'année.. ce qu'elle n'a toujours pas fait. Enfin, la septième doit estimer que répondre est au-dessus de ses principes.

lundi 7 mars 2016

Les clichés littéraires vivent plus longtemps que les écrivains

 Voilà.. je viens d'apprendre par e-mail que mon éditeur Le Peuple de Mü a décidé -sans concerter les auteurs- de repousser la sortie des volumes 2 et +1 (l'application numérique) de la saga Les Vicariants à novembre 2016. Etant donné les retards habituels en la matière, cela signifie donc qu'ils ne sortiront certainement qu'au cours du premier trimestre 2017.

lundi 22 février 2016

Je n'en sais rien.. et pourtant, je ne suis pas Jon Snow.

J'ai donc enfin reçu mes 5 exemplaires du premier tome des Vicariants. Ils sont arrivés samedi 20 février, sans commentaire, dans un colissimo "édité" le 17.. c'est-à-dire: pas la semaine précédente, comme l'avait soutenu mon éditeur. Cela signifie-t-il que la Poste a "égaré" le premier colis? Ou que celui-ci n'est en fait pas parti à la date annoncée?
Je n'en sais rien.

mercredi 3 février 2016

Communiqué de compresse

Après la Sodis/Gallimard qui avait sabordé la sortie de mon roman Le Sang de Robespierre en juin 2014, sans rien faire ensuite pour réparer leurs bourdes lamentables et leur ineptie, nous (auteurs du Peuple de Mü) venons d'apprendre que la société SoBook a arnaqué notre éditeur (entre autres) et que nos livres n'ont jamais été réellement distribués et diffusés.

De gauche à droite: l'éditeur, le diffuseur, le libraire; à terre: l'auteur exsangue, flingué depuis longtemps. (Photo DR, extraite de Reservoir Dogs, Q. Tarantino, 1992)  

 

Que dire? sinon merci à toi, merveilleux monde de l'édition industrielle. Merci, car je suis presque heureux de constater qu'à chaque minute, tu me donnes raison de te conspuer. Hélas, je n'ai pas les moyens de te détruire à petits feux comme tu le fais de ma vie et de celle des écrivains modestes de ce pays. Nous ne pouvons même pas espérer te maculer la face de tartes à la crème puisque tu n'as jamais le courage d'apparaître en public, laissant ce "privilège" aux artistes et aux petits éditeurs dont tu te repais. Comme tous les caïds, tu restes soigneusement dans l'ombre, drapé dans ta lâcheté, encaissant les bénéfices frauduleux que tu as récoltés sur le dos des rares gens honnêtes qui survivent encore par miracle dans ce milieu vénéneux. Tu n'as même assez d'esprit pour comprendre que tes actes minables ne peuvent conduire qu'à une seule conclusion: l'éradication de toute culture. Ce que tu voles aujourd'hui ne pourra pas nourrir les créateurs de demain, que tu ne pourras donc plus voler après-demain. C'est ainsi que tu t'offres le douteux privilège de crever le dernier.

Mais puisqu'il est de bon ton de rester positif face aux revers de l'existence, je me console en me disant que si mes livres ne se sont pas vendus, c'est parce que, quelque part en France, une poignée de pauvres types n'a pas fait son boulot, ce qui implique que je n'y suis pour rien. Bien sûr, cela ne résout pas la question de savoir s'il existe ne serait-ce qu'un seul diffuseur / distributeur honnête dans ce pays.. ce dont je doute catégoriquement. Ni la question de savoir comment je peux espérer continuer à vivre décemment.

Si donc, vous lecteurs, souhaitez vous procurer les ouvrages du Peuple de Mü, vous n'avez d'autre choix que de passer par la plate-forme numérique de cet éditeur. C'est moins bien qu'une librairie, c'est vrai; mais c'est tout ce qui nous reste.

dimanche 24 janvier 2016

Les VICARIANTS Vol. 1

LES VICARIANTS vient de paraître
aux éditions Le peuple de Mü.
Michael Roch + Marc Vassart + Aléric de Gans + Benjamin Catel
et la participation amicale de Charlotte Tara

Volume 1
 *


Volume 2
et +1 (application pour tablettes)
à paraître en avril 2016

Date repoussée à octobre ou novembre par l'éditeur..

jeudi 3 décembre 2015

Ce que les IA ne sauront jamais faire


Voici quelques petites choses que les Intelligences Arificielles ne sauront jamais vraiment faire, à mon avis.


Si vous estimez, au contraire, qu'elles savent déjà le faire ou qu'elles le pourront de manière spontanée et indiscernable d'une programmation, alors je vous invite à laisser votre démonstration (ou votre exemple) en commentaire.

samedi 21 novembre 2015

Rencontre avec une éditrice (ou pas) ?



Le 29 octobre 2015, l'éditrice Sabine Wespieser est venue tenir conférence dans mon patelin. Etant donné que celui-ci consiste en 4500 habitants difficiles à motiver dès lors qu'il est question d'autre chose que de consommer des produits du terroir, je m'attendais à une faible présence publique. Je fus donc agréablement surpris de compter pas loin de cinquante personnes dans une salle au décor bucolique.
Mieux encore : la parité était presque respectée, et la pyramide des âges assez bien représentée. SW ne manqua pas, d'ailleurs, de nous "féliciter" pour notre équilibre social des genres. Il est rare, en effet, qu'un échantillon de lecteurs ne soit pas calqué sur la proportion statistique de 64 / 36 % en faveur des femmes.
Cela commençait donc bien.

mercredi 18 novembre 2015

Atelier-présentation

Le samedi 28 novembre 2015, de 14 heures à 16 heures 30, à la librairie Le Cercle des Arts, 8 rue Loubon, Aix-en-Provence, vous pourrez assister à une présentation de l'atelier d'écriture crossmedia, par Beamer SWIFT (assistant d'Emily R. BLOODRUN).
Inscrivez-vous ici, en commentaire, en laissant votre nom (et éventuellement une adresse e-mail). Participation gratuite. Vous pouvez amener votre ordinateur portable.

vendredi 30 octobre 2015

UN ROMAN NOIR & BLANC interactif



Aidez l'Inspector Emily R. BLOODRUN à découvrir la vérité dans l'affaire criminelle la plus sombre depuis le Dahlia Noir. Devenez son assistant/e et cherchez des indices dans les documents trouvés sur trois femmes mortes le 1er novembre 2022 à Londres, Paris et Los Angeles.

Qui a éteint les étoiles ? est un atelier d'écriture interactif qui vous propose de participer à l'élaboration du ROMAN noir & blanc FUCKING ICONS dans nos rêves, destiné à être publié en juin 2016 aux éditions Le Peuple de Mü. Les contributions sélectionnées seront intégrées au roman, et leurs auteurs deviendront pleinement collaborateurs de l'ouvrage.

Du 1er novembre 2015 00h00 au 31 janvier 2016 minuit, 
découvrez les éléments de l'enquête, discutez avec l'Inspector BLOODRUN via le Forum,
ou soumettez vos contributions en suivant ce lien :


Participation gratuite.

mercredi 28 octobre 2015

Suite et fin.. d'un Monde

Et puis, il y a eu le retour des Interglacatiques. Le retour à la réalitude ; "à la maison", comme on dit dans les films américains en regardant la ligne bleue des Vosges (ou plutôt, l'assistant-réalisateur, qui brandit une balle de tennis pour servir de point d'appui aux acteurs).

mardi 27 octobre 2015

Retour du Futur composé

Comme l'an dernier, l'association lyonnaise AOA organisait le festival des Intergalactiques, quatrième du nom, en la MJC Monplaisir. J'y fus, j'y étais, j(e n)'en suis (pas) revenu ! C'est qu'il s'est passé beaucoup de choses, en 48 heures...


vendredi 16 octobre 2015

QUI A ETEINT LES ETOILES ?

Les 24 et 25 octobre 2015 se tiendront les Interglactiques de LYON, où je serai présent, notamment sur le stand des éditions Le Peuple de MÜ.

Création de Julie Mornelli.
 De plus, si vous souhaitez participer à une expérience littéraire inédite menée par ma camarade Emily R. BLOODRUN, suivez ce lien. Vous pouvez aussi vous inscrire en postant un commentaire ci-après; je lui transmettrai vos coordonnées.
Cet événement (en partenariat avec Miss Book) constitue un prologue à la mise en ligne du concours d'écriture QUI A ETEINT LES ETOILES ?
Plus d'infos après le 25 octobre...

samedi 12 septembre 2015

Parodie Céleste - Chapitre 21

21

Dans son jardin, Cité des Fleurs, Ernesto s'occupait des siennes, quand le facteur s'arrêta devant le portillon. Ils se saluèrent de loin. Au moment de repartir sur sa pétrolette (sans la démarrer ; en la poussant, vu que la rue était interdite à la circulation), le facteur cria quelque chose qu'Ernesto n'entendit pas.

vendredi 11 septembre 2015

Parodie Céleste - Chapitre 20

20

Tout de même, avant de partir en vacances (ça lui faisait un curieux effet, de penser cette phrase), Semántico avait envie de faire quelque chose de précis. Quelque chose de pas glorieux, peut-être, mais qui, s'il ne le faisait pas, risquait de lui gâcher la vie pendant quelques jours. Les regrets, c'est comme les dents cariées et les fœtus incestueux : il vaut mieux les opérer avant que ça ne soit plus remboursé par la Sécurité sociale.

jeudi 10 septembre 2015

Parodie Céleste - Chapitre 19

19

Vous n'essayez pas de l'arrêter ?
Hein ? fit Semántico en secouant la tête.
La criminelle en herbe, là, qui est en train de s'enfuir, dit Mirabelle. Vous n'essayez pas de l'arrêter ?
Que voulez-vous que je fasse ? Elle est carrément immunisée contre les baffes. Elle est intouchable. De toute façon, c'est pas une criminelle, c'est une mythomane. Complètement allumée. Bon sang ! J'ai du mal à y croire. Cinq millions d'euros en liquide... N'importe quoi !

mercredi 9 septembre 2015

Parodie Céleste - Chapitre 18

18

Le lendemain, quand il se réveilla à trois heures de l'après-midi, Yuli n'était pas là. Sur la table de la cuisine, il y avait un mot à côté d'une paire de clés.

J'ai un spectacle ce soir à la Twista
je dois tout préparer et répéter
fais comme chez toi, tu viens me voir si tu veux
pour y aller, voir le flyer ci-joint
je te réserve une place
Yuli
ps : ça, c'est les clés.