4. Lettre de Doxa à Euclide Pattel
Couvent des Mad., Saint-G., jeudi 4 octobre 1657
Cher Monsieur Pattel (si tel est bien votre nom, mais j’en doute, sans vous offenser),
je serai aussi honnête avec vous que vous semblez l’avoir été avec moi dans votre lettre : vos mots sont venus jeter dans mon existence un trouble plus grand encore que celui où elle se trouvait déjà.
Sachez tout d’abord que, si je suis au couvent depuis bientôt deux ans, c’est pour une faute que j’ai jadis commise - ou si vous préférez, pour un grave péché - et que j’avais presque réussi à oublier jusqu’à ce que je vous rencontre.
N’en tirez pas de conclusion hâtive, je vous prie ; vous vous méprendriez sur mon compte et les conséquences pourraient en être graves pour vous comme pour moi. L’objet de ma lettre est donc de vous détromper sur ce point.
Que les choses soient claires : j’estime que Mme Vaistas m’a séduite afin de m’entraîner avec elle hors de ma condition de future épouse divine. Quant à savoir si elle a dû me forcer ou si elle n’a fait qu’appuyer mon penchant le plus naturel, je vous en laisse juge. Je ne sais, à vrai dire, comment elle s’y est prise ; sans doute ses nombreuses visites, pleines de caresses et d’attentions, y sont-elles pour beaucoup ; l’ennui incoercible de ma vie au couvent y a certainement aussi contribué ; quant à l’injustice qui a présidé à mon châtiment, il est évident que cette responsabilité est établie de longue date. Je pense donc que j’aurais suivi les yeux fermés quiconque m’aurait invitée à quitter le couvent sous quelque prétexte futile, ne fût-ce que pour une soirée, sans même avoir recours à un philtre magique ou simplement alcoolique. Par contre, j’ignore de quelle nature sont les arrangements de Mme Vaistas avec la Mère supérieure, qui, seuls, ont permis que je m’échappasse pour une nuit.
Une nuit merveilleuse, j’en conviens, mais peut-être pas pour les raisons que vous paraissez désireux de croire.
Je vous l’ai dit, je ne suis pas au couvent par vocation mais par punition ; le voile que je portais le soir de notre rencontre est permanent. Je veux dire que ses fils sont tressés dans ma chevelure et que je dors, mange et fais l’amour avec lui. Comme souvent dans ces cas-là, lorsque l’âme est piégée autant que le corps, la meilleure chance de survie consistait pour moi à attendre de trouver la foi (comme par miracle, en quelque sorte) pour ensuite m’y plonger, m’y noyer, y disparaître jusqu’à ce que mort lente s’ensuive. C’est ainsi, je l’ai constaté, que notre monde (enfin, le vôtre) procède avec le mariage, cette sotte institution où les jeunes femmes n’ont pas leur mot à dire, qui permet à des parents sans amour de vendre littéralement leurs filles à de vieux nantis qui en feront leur prostituée légale et consentante (c’est-à-dire, n’ayant pas le droit de ne point consentir), avec pour unique solution de se forcer à les aimer (ou de se tuer si elles en ont le courage, sachant que, bien sûr, la religion a pris soin de les en effrayer, leur inculquant la croyance que le suicide n’est pas honorable).
Autant vous le dire tout de suite : je n’étais point amoureuse de vous. Du moins, pas que je susse ; car je suis novice en cette matière, n’ayant jamais eu quiconque à aimer, avant l’entrée de Mme Vaistas dans ma vie.
Afin que vous en ayez moins de regret, je vais vous dire maintenant pourquoi ma famille m’a reléguée au couvent ; vous saurez alors quel "monstre" je suis et pourquoi vous avez tort d’éprouver du sentiment pour moi.
Il y a deux ans, le jour de mes seize ans, mes parents m’apprirent sans ménagement qu’ils m’avaient fiancé à un certain M. de Cœu., "excellent parti", de trente ans mon aîné, que je n’avais même jamais rencontré. Lorsque je manifestai mon désaccord, mes parents ne m’entendirent point et mon père me gifla. Je n’étais rien pour eux, sinon un dernier fardeau à abandonner le long de la route (je suis la cadette de sept enfants, dont quatre filles).
Je passai plusieurs jours et autant de nuits en proie aux pires cauchemars. Ma mère resta sourde à mes prières ; mon père ne voulut pas même me recevoir. La veille du jour où je devais subir l’examen pré-nuptial, gage de ma virginité et condition de validité du mariage, je fus visitée en rêve par un ange (dont je savais pertinemment que n’importe qui d’autre l’aurait baptisé démon) qui m’indiqua la marche à suivre pour échapper à mon tourment à venir.
Me dénudant entièrement, je quittai ma chambre à minuit passé, descendis aux communs où je m’emparai d’un panier de légumes frais, remontai à ma chambre sans croiser quiconque et me jetai sur mon lit, essoufflée, le cœur battant à tout rompre, la tête en proie à un tournis dont je ne savais encore s’il était agréable ou non.
Mon ange onirique m’expliqua comment procéder. Avec une lente fébrilité, nue face à la grande croisée de ma chambre, baignée par la clarté de la lune pleine qui faisait de ma peau un écrin de nacre, j’entrepris la cérémonie de ma défloration, sur les draps qui serviraient ensuite de témoins irréfutables. J’avais décidé de m’épouser moi-même et je mettais le monde au défi de m’imposer un autre époux.
Ne sachant quel volume conviendrait le mieux à cette opération nouvelle (je n’avais jusqu’à ce jour exploré que les abords de mon sexe), je m’étais munie de plusieurs sortes de végétaux. Commençant par le plus petit d’entre eux, une fois la première douleur passée (qui ne fut pas intolérable, car mes gestes, je savais les empreindre de douceur), je pris grand plaisir (et même, plaisir de plus en plus grand), à essayer des cucurbitacées et des tubercules de plus en plus imposants, qui me comblaient à satiété. Du moins croyais-je à chaque fois avoir atteint la satiété, mais lorsque, ayant retrouvé mon souffle, je saisissais un autre rhizome un peu plus gros, je ne pouvais m’empêcher de penser que celui-ci remplirait encore mieux son office - c’est-à-dire ma caverne platonique. Le seul moyen de le savoir était d’essayer aussitôt.
Ainsi se déroula la nuit, à me baigner plus que nue dans un torrent de volupté pure et sans partage. Au matin, je dormais si profondément, bercée en rêve par mes propres gémissements de plaisir qui résonnaient encore tels les cris de la nymphe Écho, que je n’entendis pas ma chambrière entrer. Elle eut le temps d’aller prévenir mes parents, qui me trouvèrent ainsi, écartelée sur ma couche, les draps rougis de mon sang et souillés d’une autre humeur réputée indicible mais à laquelle j’avais goûté et dont je m’étais enivrée, portant sur mes lèvres un sourire plus obscène à leurs yeux que celui, perpendiculaire, qui béait entre mes cuisses.
Ma mère s’évanouit séance tenante, et sans feindre, pour une fois ; mon père hurla tout d’abord au violeur avant de se rendre à l’évidence devant les preuves étalées un peu partout. Car je n’avais nulle intention de le détromper sur la nature de mon acte. Il me fouetta lui-même, comme il se doit, et je sais parfaitement qu’il a joui de ses coups de lanière sur ma peau déchirée.
Peu m’importait ; les fiançailles furent rompues le jour même, ce qui était le but recherché. Ce que je n’avais pas prévu, c’est que je serais envoyée aussitôt à l’autre bout de la France, à Saint-G., pour y être enfermée dans un couvent très strict, celui où je me morfonds depuis bientôt deux ans.
Pourtant, quand les visites de Mme Vaistas ont commencé il y a trois semaines, j’ai repris espoir. Car elle m’a laissé entrevoir que quelque chose se trame dans l’ombre de ce monastère ambigu. Elle m’a éprouvée, je le sais désormais, afin de savoir si je méritais sa confiance. La soirée du 22 septembre a été, je crois, ma première épreuve, et je suis fière de l’avoir franchie. Peut-être même l’ai-je franchie un peu trop bien.
Car voici ce qui, pour moi, s’est déroulé ce soir-là. Ce qui s’est passé, cher M. Euclide Pattel (Catulle dépité ?), c’est que j’ai trouvé ce soir-là ma vocation véritable. Et ma vocation sera, à tout jamais, d’adorer le Christ. Mais pas n’importe quel Christ, entendez-le bien ! Je ne parle pas de cette marionnette souffreteuse et geignarde, aussi torturée que tordue, pourvue de ces bras ridiculement maigres et incapables de prodiguer des caresses, ces bras en croix qui signifient à qui veut l’entendre l’interdiction de tout plaisir, criant muettement à tous "Vous n’êtes rien et ne serez jamais rien ; abandonnez tout espoir à mes pieds, léchez-les misérablement et mettez-vous à genoux que je puisse vous cracher sur la tête" !
Oh oui, c’est cette allégorie lumineuse qui m’a ouvert les yeux. Le vrai Christ, celui que je veux adorer jusqu’à la fin de mes jours, jusqu’à la dernière goutte de mon sang et de ma salive dont je l’oindrai sans trêve jusqu’à ce que ma gorge en soit desséchée, c’est celui que vous avez attaché au bas du ventre. Fièrement dressé vers le ciel qu’il perce de sa noble tête rouge sang, vibrant de vigueur vitale, gorgé de semence prête à jaillir telle la fontaine de jouvence, droit comme un I, flèche enflammée qui transpercera le cœur dilaté et humide de sa cible si sensible... Ah oui, Monsieur, c’est votre verge que je désire vénérer de toute ma verve, de tout mon corps, de tous mes fluides.
J’ai su tout cela lorsque je vous ai vu, vous, le buste engoncé sous les jupons de Mme de Brinv., anonyme, absent, autrement dit réduit à votre plus simple expression : un pénis délaissé jaillissant d’une braguette délacée. Vous-même n’étiez que l’innocent autel sur lequel se dressait le symbole du plus désirable des cultes. Dès l’instant où je le vis, je le voulus pour moi seule et me penchai sur lui pour le couver de ma chaleur ardente, le cacher sous ma chevelure afin que nul ne me le vole ni ne le souille, lui prodiguer les caresses que l’on réserve aux animaux nouveau-nés. À vrai dire, par la force des choses, c’est mon voile de taffetas qui le toucha en premier. Quel savoureux symbole de ce que nous sommes, n’est-ce pas ?
J’improvisai alors le rite de ma nouvelle religion, la seule que je pusse accepter en moi, et ne fus pas étonnée de découvrir que le plaisir procuré par la présence de ce cylindre de chair dans ma bouche n’était pas sans rappeler celui qu’est censée offrir l’hostie dans la bouche des communiants. Êtes-vous choqué ? Pourtant, pensez-y : les hosties, empilées en grand nombre, ne forment-elles pas autre chose qu’un cylindre finement tranché ? Quand le Christ dit que nous devons manger sa chair, il n’en précise pas quelle partie. Et ce vin qu’il faut boire jusqu’à la lie, ne symbolise-t-il pas un autre liquide corporel, que, de peur de le laisser s’épandre, il faut bien avaler lorsque la flûte divine déborde enfin ?
Soyons honnêtes : même s’ils n’en sont pas pleinement conscients, ne pensez-vous pas que les prêtres (ces puissants impuissants) jouissent de nous enfiler entre les lèvres ces friandises qui sont censées nous procurer la joie magique d’être avec le Christ ? N’est-ce pas là la description symbolique d’une orgie ? Or, croyez-moi, lorsque j’étais pleine de vous, monsieur, lorsque votre champignon tout enflé venait buter contre le fond de ma gorge, ce que je ressentais était plus proche que jamais de l’extase religieuse telle que nous l’ont décrit Thérèse d’Avila et Jean Chrysostome. C’est d’ailleurs dans cette posture que j’ai compris ce que représentait la couronne d’épines : tout simplement la douleur qui attend le mâle érigé s’il venait à déplaire à sa lutineuse et que celle-ci le mordît, imprimant à sa chair la plus tendre la marque sanglante d’une autre couronne précieuse, celle de ses dents.
Et cette huile sainte qui est censée représenter la divinité ? N’est-elle pas le symbole de la sueur exsudée pendant l’acte unificateur ? N’est-elle pas l’équivalent de l’ardeur des corps poussés à l’extrémité de leurs forces avides de plaisir ?
Continuons à (han !) filer la métaphore. Vous êtes-vous jamais demandé pourquoi les crucifix sont élevés au lieu d’être plantés au sol, comme ils devaient l’être sur le vrai Golgotha ? (car il n’est pas nécessaire de placer un crucifié en l’air pour qu’il souffre). La réponse est simple : parce que lorsqu’on s’agenouille devant un homme debout, on a le visage à hauteur de son aine, c’est-à-dire qu’on a la bouche à hauteur de son sexe. Et ceci vous explique aussi pourquoi les Christ portent un pagne, alors que les vrais crucifiés (relisez Suétone, Sénèque, Flavius-Josèphe) étaient nus afin que leur humiliation publique fût complète (accessoirement, si le fondateur malgré lui du christianisme était exposé nu, tout le monde verrait qu’il était juif). De plus, on ne décrochait certes pas les suppliciés pour les inhumer ; bien au contraire, on les laissait pourrir, comme les pendus de notre temps, et les chiens venaient leur ronger les pieds et les pudenda. Il est donc évident qu’il n’y a pas eu de résurrection. (Ou devrais-je écrire jésus-érection ?)
La preuve que le christianisme est mensonge et fabrication ? Si vous lisiez attentivement l’Ancient testament, au lieu de forniquer à tours de "bras" comme un homme que vous êtes, vous découvririez que le crime pour lequel Jésus a été condamné n’était pas puni de crucifixion mais de lapidation. Dès lors, quelle peut être l’explication de ce traitement de faveur ? Eh ! sans doute eût-il été éprouvant pour les fidèles d’exposer sur l’autel un tas de chairs sanguinolentes et d’os brisés dont ils se fussent promptement détournés pour aller vomir plus loin, c’est-à-dire hors de la sacro-sainte église. Non, décidément, la crucifixion a tout pour plaire : un crucifié se voit de loin, ce qui est idéal pour qui veut, de cette position, dominer les foules. Oh ! "Dominer les foules..." L’expression m’a échappé ; à moins qu’elle ne se soit échappée d’elle-même.
Vous voyez que l’hypocrisie de ce monde va très loin.
Mais je suis sans doute allée trop loin, moi aussi, et vous voici tout écœuré de m’avoir lue, d’avoir partagé mes pensées après avoir partagé ma chair. Si tel est le cas, tant pis pour vous ; je ne vous donnerai plus l’occasion de pénétrer dans mon temple aux portes bien huilées afin que les prêtresses de mes sens y exerçassent leur sacerdoce sur votre sceptre de Dyonisos. Vous fûtes le premier, ce qui n’est déjà pas si mal pour votre orgueil, si j’en crois les "valeurs" de votre société. Il n’y en a pas eu d’autres jusqu’à présent, mais c’est seulement parce que le couvent ne renferme que des femmes (dont certaines, mais vous le savez certainement, ne sont d’ailleurs pas sans charmes ni talents).
Si toutefois mes opinions peu orthodoxes ne vous terrifient point outre mesure, sachez que Mme Vaistas a accepté de nous prêter refuge lors de notre prochaine "cérémonie", qui pourra se dérouler dans le pavillon qu’on lui prête, dimanche prochain après les vêpres. Si vous ne venez pas, je pourrai toujours me consoler avec sa longue langue qui sait si bien le latin et vaut toutes les messes du monde.
Doxa
PS : si nous en avons l’occasion, il faudra que je vous parle d’un projet qui nous tient à cœur (ainsi qu’à d’autres organes), Mme Vaistas et moi-même. Vous êtes riche ; vous comprendrez vite de quoi nous avons besoin (en plus de vos autres liquidités).
PPS : au fait, vous semblez vous plaindre de n’avoir pas eu l’occasion de voir mon visage. Je puis vous rassurer : moi non plus, je n’ai pas regardé le vôtre. Peut-être devrions-nous continuer ainsi. Qui sait ? Je suis peut-être fort laide et mes traits ne seraient plus propices à vous mettre en condition. Après tout, peu importe qui nous sommes, du moment que nous adorons Aphrodite et Apollon comme ils doivent l’être, c’est-à-dire aveuglément.
PPPS : Comme je m’ennuyais (un peu) de vous, j’ai joué avec les lettres de votre nom ; j’ai trouvé ceci : Culte de Pilate ? Drôle d’occupation. Le délit peut ça ? Et il peut bien plus, je gage. Éclat de tulipe ? Des fleurs ? Comme c’est joli. Tulle décapité ? Irez-vous jusqu’à déchirer ce voile qui m’enserre ? Allons, vous ne vous intéressez tout de même pas à Tel cul de Pietá ? Vous, ce serait plutôt le Cul de la petite ? Merci pour le compliment détourné. En tout cul... Oh, pardon ! Je voulais dire : en tout cas, que de mystères à résoudre ! Enfin, je souhaite sincèrement que vous ne vous montrerez pas cupide et létal envers moi.5
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5Culte de Pilate ... cupide et létal...
On m’a (gentiment) signalé que les anagrammes étaient passées de mode et que leur présence dans le manuscrit risquait de "perturber le public" voire de le faire "décrocher". Soyons franc : outre que je n’ai jamais compris comment on pouvait savoir ce que pense ou fait "le" public (comme s’il n’était composé que d’une seule personne, douée de télépathie, qui plus est !), j’estime au contraire que les anagrammes constituent l’un des ingrédients essentiels de la littérature du XVIe au XVIIIe siècles ; non seulement elles doivent rester à leur place, mais j’ai même consacré plusieurs heures à traquer les éventuelles anagrammes cachées dans le texte. Après tout, Alcofribas Nasier est une anagramme, Voltaire aussi, et Stendhal, et Yourcenar, et Agesilaus Santander, et qui sait combien d’autres ? Quant à L’histoire amoureuse des Gaules, elle en regorge (même si elles n’ont pas suffi à exempter Bussy-Rabutin), de même que le Cymbalum Mundi de Des Périers, ouvrage qui, sous les noms de Thomas du Clénier et Pierre Tryocan, cache en fait une dispute entre un incrédule et un croyant.
Bref, il serait aussi absurde d’effacer les anagrammes d’un tel document que de faire un western sans cheval, un polar sans cadavre, un roman français sans nombrilisme, un roman américain sans culpabilité (ni le mot "american" dans le titre, ni exergue biblique, ni recherche d’une figure paternelle...), un roman anglais sans personnage homosexuel, un roman russe sans suicide, un roman italien sans curé, un roman pour adolescents sans faute de goût ou un roman à l’eau de rose sans proverbe. Je ne dis pas que c’est impossible, seulement que ce serait atypique.
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