lundi 10 septembre 2012

LETTRE OUVERTE à la ministre de Cultura, suivie d'une IMMODESTE PROPOSITION


« C’est l’éditeur qui fait la littérature » dixit Filipetti, ministre de Cultura.

Varions sur le thème :
C’est le galeriste qui fait la peinture ; le producteur qui fait le cinéma ; le plombier qui fait l’hygiène ; le cuisinier qui fait l’appétit ; le sexologue qui fait l'amour ; le papetier qui fait l'éducation ; le cafetier qui fait l’ivresse ; le couturier qui fait la beauté ; le cochon qui fait la charcuterie ; l’oie qui fait la poésie ; le politicien qui fait la démocratie…
Oups ! Un lapsus...
Au fait, avant que je n’aille plus loin - c’est-à-dire trop loin - qui « fait » vos discours ?
Pensez-vous réellement ce que vous dites ? Ou bien cette phrase pour le moins malencontreuse est-elle le résultat d’une erreur d’écriture ? Croyez-vous que les auteurs de France vont désormais avoir confiance en vous ? Préférez-vous vous fier, sur cette question, à vos « amis » éditeurs et journalistes, ou à vos « collègues » politiciens ?
Ah, madame, ce qu’ils vous diront est faux. La vérité est différente. La vérité, c’est que nous crevons ; de faim, de mépris, d’indifférence, de haine, d’ignorance, de stupidité… Bref, nous crevons sous le poids de l’ineptie générale de la nouvelle culture de notre pays, celle qui a survécu aux années 1980 et 1990, celle où les individus du type Lagardère, Seillère et autres Va-te-faire-lanlère (dont les noms, comme c'est curieux, riment tous avec "chiffre d'affaires") nous ont relégués au rang d’anonymes bons à sacrifier, agréables à servir de crachoir.
Nous sommes au plus bas. Désespérés. Prêts à réagir avec la dernière extrémité. Nous n’avons à perdre que ce qu’on nous a laissé : rien.
A vrai dire, pourquoi est-ce que je vous parle ? Puisque si vous n’obéissez pas aux ordres de vos « amis » éditeurs, vous sauterez ; vous serez vite remplacée par un/e autre « sacrifiable ». Or, entre éléments sacrifiables, on aurait peut-être pu s’entendre. Nous sommes proches, vous et moi, à la différence près que, lorsque vous aurez sauté (dans pas longtemps, à mon avis), vous toucherez toujours vos émoluments historiques, jusqu’à la fin de votre vie, tandis que moi, je resterai où j'en suis, au RSA (le Revenu Sans Additif), qui garantit mon innocuité.
Tout bien réfléchi, nous ne sommes pas si proches, vous et moi, puisque vous confondez l'artiste et l'artisan (je dis artisan par licence poétique ; la réalité est que ces gens que vous admirez pour leur "talent" sont des industriels, des faiseurs de conserve et de confiserie à la chaîne...). Et votre petite phrase (qui restera dans les "anals" de la lis-tes-ratures française politique) prouve, si besoin était, la collusion profonde, indécrottable et criminelle des politiciens et des industriels de la culture.
Non, en fait, je n'ai rien à vous dire. Vous n'avez pas les capacités de l'entendre. C'est pourquoi je lance à tous les vents, dans le vide intersidéré d'Internet, un appel à "faire" autre chose, autrement, autre part, et si possible, sans vous ni vos amis faiseurs de merde...



IMMODESTE PROPOSITION
VISANT À RÉVOLuTionnER
LES MŒURS LITTÉRAIRES ET LE TEMPS PRÉSENTS



« Une nation qui ne nourrit pas ses meilleurs écrivains n'est qu'un ramassis de barbares merdeux. » Par ces mots, Ezra Pound rendait hommage à René Crevel, le romancier surréaliste suicidé à 35 ans dans la misère, le mépris de ses pairs et l'indifférence du public. A l'époque (1935), certains firent reproche au poète de ce jugement un peu dur ; en quoi la situation des écrivains en France aujourd'hui s'est-elle améliorée ? Le public se laissera-t-il berner longtemps encore par la quinzaine d'écrivains riches et bien liftés qu'on lui agite régulièrement sous le nez et qui masquent les cinquante mille écrivains qui crèvent de faim et de non-assistance à espèce en danger ?
Nous, auteurs de romans, de nouvelles, de théâtre, de poésie, d'essais et de toutes ces sortes d'ouvrages qui n'obéissent pas aux étiquettes imposées par les "grands" (entendez : gros) distributeurs, quel recours avons-nous pour nous défendre contre les ogres morveux qui nous exploitent, font rejaillir sur eux la gloire de nos talents (ou fabriquent de toutes pièces le talent de ceux qui en sont dépourvus), nous rejettent au gré de leurs lubies et nous taillent des réputations artificielles à coups de médias asservis et de lois scélérates qu'ils font voter par leurs gendres ou leurs tatas lobbyistes ?
Nous, écrivains, ne pouvons pas faire la grève de l'écriture car, d'une part, les éditeurs auraient toujours loisir de puiser au stock infini des "livres indisponibles" (qu'ils ont contribué à créer par leur ineptie 100% professionnelle), et d'autre part, parce que, si nous le faisions, nous crèverions d'inanition puisque écrire est notre respiration même. Pire encore, les candidats à la publication sont aujourd'hui plus nombreux que jamais, encouragés qu'ils sont par la piteuse inanité de certains ouvrages publiés en dépit des exigences de qualité revendiquées haut et fort par certains éditeurs, exigences qu'ils sont seuls à connaître et qu'ils refusent de divulguer, par peur d'avouer qu'ils n'y connaissent rien et qu'ils n'agissent que par caprice1.
La situation de précarité absolue fomentée par le cartel des gros éditeurs afin de maintenir dans l'impuissance les écrivains par vocation de ce pays a atteint récemment une extrémité digne des âges barbares (je ne parle pas de l'Empire romain, époque bénie où un auteur offrait à un libraire son dernier ouvrage pour le faire copier et vendre à ses amis, tout cela pour le seul prestige ; mais que vaut le prestige aujourd'hui, dans une société où l'écrivain-journaliste le plus connu est une marionnette qui survit péniblement à la mort médiatique de son modèle ? Dans un pays dont le président "démocratiquement" élu a été pendant cinq ans un histrion hystérique à la morale si crasseuse que, par comparaison, Napoléon III a l'air d'un gentil mécène humaniste).
Si nous ne voulons pas disparaître purement et simplement pour être remplacés par des logiciels (et il y a forcément quelqu'un, quelque part, qui travaille là-dessus en ce moment même, par exemple un "chercheur" sponsorisé par une marque de dictionnaires bénie par quelque lointain émir et destinée à "redresser le cours de l'histoire"), si nous voulons que la France ne devienne pas un "ramassis de barbares merdeux" voué à être écrasé par un voisin vertueux qui se sera offusqué de notre promiscuité, alors nous devons prendre des mesures draconiennes.

La littérature, les écrivains et les lecteurs de ce pays ne seront respectés que lorsque les conditions suivantes auront été réunies :
1- quand chacun des principaux partenaires de la "chaîne du livre" touchera 25% des revenus générés par les ouvrages : auteur, éditeur, diffuseur/distributeur, libraire ;
2- quand lesdites fonctions ne seront ni cumulables ni fusionnables, ni directement ni indirectement ;
3- quand la loi (le Code de la Propriété intellectuelle) définira clairement et sans équivoque possible les droits et devoirs de tous les membres de ladite chaîne, sans en oublier un seul2 ;
4- quand les gens qui s'intitulent éditeurs seront obligés de publier leur "politique éditoriale" ainsi qu'une charte décrivant leurs coutumes personnelles3 et de s'y tenir sous peine d'amende ;
5- quand tous les contrats seront établis sur le même modèle (modulable à l'intérieur d'une fourchette étroite et légalement déterminée), et qu'il sera automatiquement prévu de pénaliser les droits dûs à l'auteur, à raison de 1% par jour de retard (sans limite maximum) ;
6- quand les éditeurs auront l'obligation de faire constater par huissier (à leurs frais) que le Bon-à-tirer a été effectivement visé par l'auteur avant la délivrance à l'imprimeur ;
7- quand les clauses scélérates et injustes seront prohibées, notamment celle de provisionnement (qui est une amende humiliante infligée à l'auteur sous prétexte que le distributeur et l'éditeur n'ont pas fait leur travail) et celle de préférence, qui est anti-constitutionnelle (et de toute façon inapplicable) ;
8- quand le gouvernement (le ministère de la Culture) mandatera une commission chargée de surveiller l'application des devoirs de ces partenaires, notamment : que les droits de représentation, de reproduction et d'exploitation cédés par l'auteur à l'éditeur, sont bien appliqués et respectés par l'éditeur aussi bien que par le distributeur ;
9- quand les auteurs seront autorisés et invités, une fois par an, à visiter les entrepôts où sont stockés leurs ouvrages afin de vérifier que ceux-ci sont bien traités ; cette visite annuelle sesra commentée par un responsable du service comptabilité de l'éditeur, qui remettra alors à l'auteur sa reddition de compte, dont il fera un commentaire éclairant (et fournira à la demande les documents afférents) ;
10- quand la loi interdira clairement à quiconque (diffuseur, distributeur et tout spécialement l'éditeur) de se mêler du contenu des livres4, comme le prévoit la définition du droit moral, lequel (puisqu'il faut le rappeler) est incessible et inaliénable ;
11- quand le cartel des principaux éditeurs sera enfin soumis aux lois prohibant la collusion commerciale et que ses membres en subiront les conséquences pleines et entières ;
12- quand la vente de livres en grandes surfaces sera réduite au strict minimum5 et favorisées dans les seules librairies (ou quand sera fixé un plafond de parts de marché détenues par un même groupe) ;
13- quand la loi fixera un quota national aux traductions publiées dans le pays (ou bien – si l'on juge que cette notion est trop facile à trahir ou trop difficile à faire respecter – quand sera établie une aide à la création nationale, comme cela se fait déjà dans le domaine du cinéma, par exemple) ;
14- quand les écrivains seront automatiquement et gratuitement défendus, et indemnisés par la Justice sans avoir à risquer leur chemise et la réputation de leurs derniers amis pour obtenir un très hypothétique gain de cause ;
15- quand les manuscrits envoyés spontanément seront traités avec autant d'égards que les manuscrits recommandés6 par de "chers collègues" pour faire retour d'ascenseur (ou pour se débarrasser d'un manuscrit "vérolé") ;
16- quand les fils à papa et les filles à maman seront traités sur le pied d'égalité que préconise la Constitution mais que rien ne permet de faire appliquer ;
17- quand la loi sur la numérisation des livres "indisponibles" aura été abrogée avec excuses publiques, et que le lobby qui l'a faite adopter sans coup férir dans l'indifférence bienveillante des médias aura été démantelé, que ses représentants auront été sommés de faire amende honorable et de rendre les commissions occultes qu'ils ont touchées (et que lesdites sommes auront été versées, non aux éditeurs scélérats et traîtres qui les ont versées, mais aux auteurs qui en ont été spoliés) ;
18- quand les éditeurs cesseront de croire qu'ils sont des chevaliers en armure défenseurs du droit et de la morale7, ou même seulement créateurs de la mode, et qu'ils redescendront à la place qui leur sied, à savoir celle d'humbles artisans ;
19- quand les médias publics seront tenus par la loi de donner leur chance à tous les livres, sans favoritisme ni parti pris (laissant la subjectivité baveuse et puérile aux médias privés, dont l'opinion n'importe qu'à ceux qui les suivent/subissent déjà) ;
20- quand les écrivains auront droit à un statut juridique défini leur assurant un revenu minimum qui leur permette de survivre décemment dans la quiétude nécessaire à leur travail8 ;
21- quand les sempiternels détenteurs de pouvoir et de vérité seront privés de contrôle sur Internet, et quand Internet sera laissé en friches, décrété terrain d'expérimentation pour ceux qui aiment ça ;
22- quand sera enfin fondée une coopérative éditoriale gérée par un conseil d'auteurs et financée au départ par des aides à la création, coopérative dont l'objet principal sera de créer des objets littéraires non conformes échappant aux règles fixées par les casuistes qui tiennent salons9 ;
23- quand le budget des armées sera diminué de moitié au profit de l'éducation et de la culture ; quand les banquiers, les assureurs, les pharmaciens et les nains de jardin seront en prison ; quand les profiteurs de l'informatique exponentielle seront fractalisés ; quand les inventeurs de l'obsolescence programmée et de la graine qui ne pousse qu'une fois seront changés en épouvantails à charognes ; quand les places boursières seront démonétarisées et les courtiers reconvertis en "répartiteurs de denrées gratuites, produites en auto-gestion globale et garanties sans OGM" ; quand les politiciens ne pourront plus s'abriter derrière leur impunité archaïque, cette insulte permanente à la démocratie (et qu'ils cesseront d'être payés dès qu'ils auront fini d'exercer leurs fonctions pas toujours utiles) ; quand les journalistes auront le courage de leurs idées et celui de tenir tête à leur rédacteur-en-chef, qui aura à son tour celui de désobéir à ses actionnaires ; quand les actionnaires de tout poil seront pulvérisés et reversés dans la stratosphère dès lors que leur fortune aura dépassé un certain plafond à peine plus haut que leur tête enflée ; quand la Suisse et les paradis fiscaux seront déclarés hors-la-loi-universelle par l'Empereur de la Lune Coluche II ; quand le ridicule tuera, quand le mensonge fera vomir qui le profère, quand la honte frappera concrètement ceux qui l'infligent moralement aux innocents, quand la peur ne sera plus qu'un vague et inoffensif souvenir de petite enfance...
Bref, quand tous les autres domaines de la vie, encouragés par ces exemples, auront fait de même, c'est-à-dire : quand les poules auront des dents, des lunettes et des pantoufles, qu'elles sauront lire et cuisiner le maïs suivant trente-six recettes différentes...
Alors, alors seulement, quand toutes ces conditions seront réunies, la qualité générale (et non la quantité, qui n'intéressent que les usuriers et les marchands de bouse) de la littérature francophone s'élèvera insensiblement mais sûrement ; alors le public deviendra plus intelligent pour la bonne et simple raison qu'on aura cessé de le prendre pour un ramassis de cons ; alors la culture cessera d'être un mot creux et laid brandi par des ânes en uniforme et des gobeurs de subvention, et elle pourra de nouveau remplir son rôle pacificateur et éclairant au lieu de n'être qu'un moyen de divertir le peuple, de le distraire pendant qu'on lui fait les poches, d'occuper militairement ses cellules grises pendant que les ploutocrates, les technocrates et les néo-aristocrates du showbiz lui marchent sur la tête.
Il est temps de dire haut et fort que les éditeurs et les distributeurs sont les derniers remparts du conformisme, les poseurs de censure officieuse qui font avorter chaque jour des myriades d'idées neuves, de formes nouvelles, de plaisirs novateurs, quand ils ne les détournent pas au profit de leurs auteurs-maisons (après passage chez le nègre) ; il est temps de dire que la plupart d'entre eux ne sont que des poules mouillées grotesques et conventionnelles qui obéissent aux règles non-écrites de la mode que personne ne décide ; et surtout, qu'en réalité, nous n'avons pas besoin d'eux pour écrire.
Les éditeurs crèveront (difficilement et hélas, longuement) étouffés par leur conviction récente et pour le moins curieuse qu'ils n'ont plus besoin d'écrivains pour publier des livres. C'est ce que signifient véritablement la loi sur la numérisation des livres indisponibles, et l'accord Google, et l'accord Acta qui passera bel et bien si rien ne change. Cette conviction insane et puérile prouve que le dialogue éditeur/auteur est désormais rompu, caduque, foulé au pied, que son trucage a fait long feu. Du dialogue de sourds qu'il était devenu depuis les années 1960, il ne reste que la péroraison effroyable et rétrograde, gâteuse et démentielle, méprisante et méprisable, des marchands de godasses et de chars d'assaut qui se sont emparés par la force financière de tout ce qui fait notre culture, nos pensées, nos voix, nos idées, nos vies mêmes. Les laisser faire, les excuser, les négliger, c'est leur abandonner le terrain, leur accorder l'importance qu'ils se sont arrogé, et risquer pour nous-mêmes l'oubli immédiat et la mort cérébrale. Qui niera qu'aux yeux de l'éditeur moyen contemporain, le seul bon auteur est un auteur mort pas trop vieux, pourvu qu'il laisse derrière lui un ordinateur plein de "chefs-d'œuvre" et un testament facile à invalider10 ?
Puisque tout le monde semble persuadé que la trop longue chaîne du livre doit être brisée, alors faisons en sorte que ce soit ses maillons inutiles qui disparaissent ! Mais reste-t-il assez de temps pour trier le bon grain de l'ivraie ? Il est à craindre que tout le panier doive sauter, et les "bons" éditeurs (ceux, trop rares, qui aiment leur travail en respectant leurs auteurs) disparaîtront sans doute avec les "pourris". La vérité est que désormais, avec Internet et la possibilité de vendre directement, seuls deux éléments de cette chaîne sont indispensables : les auteurs et les lecteurs. Les autres ne sont que des parasites qui ont, au fil du temps, gonflé leur part de marché, transformant l'art en propagande et les artistes en chiens dont ils se croient les maîtres tant qu'ils ne les mordent pas. Or, quand un écrivain lèche le cul d'un éditeur, il ne faut pas s'étonner que sa langue sente la merde. Commençons nous-mêmes par avoir l'haleine plus fraîche en changeant de régime, et le reste suivra... ímaqa11.


Souviens-toi,                                                                             souviens-toi
Du cinquième                                                             jour de Novembre,
De la conspiration                                      des poudres.
Nulle raison,                              je ne vois
A ce que la trahison          des poudres
Dans l'oubli,      à jamais,
sombre.

1Caprices qu'ils baptisent des "coups de cœur", cherchant par là à prouver qu'ils en ont un - en attendant le jour curieux où ils auront des "coups de cerveau".
2A vrai dire, pourquoi ne pas établir un permis d'éditer ? Avec examen de passage, et révision obligatoire tous les cinq ans... Il va de soi que ce permis devra être révocable sine die en cas de violation par l'éditeur ou le distributeur des droits moraux de l'auteur.
3Surtout les non-dites et tout ce qu'ils considèrent comme "allant de soi" mais qu'ils ne prennent jamais la peine de décrire au préalable, pour la bonne raison qu'en réalité, ils se contentent d'improviser.
4Y compris les traductions ! Vous avez déjà entendu un éditeur français parler anglais ? Bon sang ! Et dire que c'est avec ça qu'ils jugent le travail des traducteurs ! Non seulement ils accordent ainsi de la valeur à ce qui n'en a pas forcément mais ils la dénient à ce qui en a, puisqu'ils sont incapables de la voir et de l'entendre.
5Qu'il s'agisse de surfaces "spécialisées" ou non, cette appellation étant une hypocrisie de plus ; seuls les manuels et les livres pratiques ont quelque chose à faire là ; et encore !
6A l'heure actuelle, en France, un manuscrit envoyé spontanément a une chance sur cinquante mille d'être publié ; ces chances passent à une sur deux dès lors qu'un manuscrit bénéficie d'une recommandation (laquelle présente cet autre avantage qu'un éditeur prendra rarement la peine de lire un "reco".)
7Rappelons une fois de plus – puisqu'il le faut – que le droit moral appartient à l'auteur seul, qu'il est incessible et inaliénable, ne pouvant donc faire l'objet d'aucune négociation.
8Il va de soi que ce statut sera révocable volontairement ; les exemples ne manquent pas d'auteurs qui sont inspirés par la précarité ; mais celle-ci doit être un choix.
9Par les pudenda (littéralement).
10Cf. Gallimard vs. Henri Michaux, entre autres nombreux exemples.
11Mot inuktiduk signifiant à la fois peut-être et parce que.
12Ce qui prouve qu'ils n'ont pas vu une vraie fenêtre depuis longtemps.
13Citation authentique d'un libraire.
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                      

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire