mardi 30 avril 2013

Trouve-toi un boulot sérieux, vieil homme !

C'est officiel : le métier d'écrivain ne fait pas partie des solutions d'insertion sociale de notre société réputée socialiste. J'ai en effet reçu ma validation de projet RSA (pour les trois prochains mois) qui m'avertit charitablement que "la mise en place d'une plate-forme éditoriale numérique ne vous permettrait pas d'envisager une insertion professionnelle à court ou moyen terme."
Traduction en français non administratif : écrivain auto-édité, c'est pas un vrai métier ; et en plus, si tu gagnes de l'argent tout seul, tu ne permets pas à des éditeurs de se sucrer sur ton dos, ce qui n'est pas gentil pour eux ; comment voulez-vous qu'ils vivent, les pauvres ?
On appréciera toutefois le fait que cette option ne concerne pas le long terme. Autrement dit, si j'arrive à "gagner" ma vie dans vingt ans, j'aura z'été un bon citoyen utile. D'ici là, je suis invité à me nourrir de jus de patates, à dormir dans ma voiture (ça tombe bien, elle ne roule plus), à faire mon informatique sur un ordinateur qui date de 2005 et à ne pas crever ; ce serait de mauvais goût, et certainement très lâche (du moins, sur l'échelle des valeurs actuelles).

Bien le bonjour depuis le marche-pied de la tombe sociale, mes p'tits zombies !

mercredi 24 avril 2013

Une soirée avec Sherlock et Watson : les #SHERWAT 6 à 8 !

Sherwat 6 : La réalité est une sorte de tapis persan

photo DR

Sherlock HOLMES : Watson, pourquoi diable n'êtes-vous pas au 221bis comme je vous l'ai demandé expressément?
Docteur WATSON : Que racontez-vous, Holmes? J'y suis. Votre twittgramme à la main: date et heure sont bonnes. Où êtes-vous?
Sherlock HOLMES : Quelle absurdité! Je suis au séjour, après avoir visité toute la maison. Seriez-vous à la cave?
Docteur WATSON : Pas du tout. J'arpente le séjour, en soulevant les rideaux. Et je vous affirme que vous n'êtes pas là.

mardi 23 avril 2013

UNE PARABOLE qui coule de source

PHOTO: Amelia Holowaty Krales

Un homme était assis au bord d'une rivière et contemplait ses flots. Un voyageur, qu'il avait croisé avant de l'atteindre, lui avait parlé d'un fleuve lointain appelé Vérité. L'homme avait finalement rencontré cette rivière et décidé que c'était elle, la Vérité ; même si, en vérité, il l'ignorait.
Et certes, son cours était impétueux, beau, tout à la fois inquiétant et reposant.
C'était là une impression qui faisait plaisir à l'homme ; aussi resta-t-il longtemps, assis là.
Un jour, la rivière parla à l'homme.
Du moins le crut-il, mais puisqu'il était seul, personne ne pouvait le contredire ou lui confirmer son doute.