mercredi 23 novembre 2016

Parutions de fin d'année 2016

Vient de paraître.. sans tambour ni trompette.

Le Vol. 2+1 paraîtra bientôt, sous une forme et à une date inconnues.


FANTAISIE BAROQUE, roman libertin (pour adultes), est paru en version numérique.

Design et illustration de couverture par Julie Mornelli.

Lien vers Amazon.

mardi 13 septembre 2016

LA CHORUSCANTE

Voilà, ça y est !
J'ai goûté au bonheur.

Le bonheur
(je veux dire, le mien
le vôtre, je m'en balance)
a les yeux verts
la peau coruscante
la voix dénudée et
un nom de princesse guerrière..

lundi 22 août 2016

#RaysDay 2016 : CE QUE NOUS FAISONS EST SECRET

Nous sombrerons dans le sommeil
à six heures, ding, dong,
très loin, très loin,
adieu, adieu, adieu.
The STOOGES, We will fall

Quelque part entre l’invention de la cassette et celle du compact-disc, en Californie

Le jeune homme, un peu gauche, au port d’épaules timidement démenti par son rictus canaille, écarta le rideau de perles et s’arrêta sur le seuil ; hésitait-il à le franchir ? La pénombre empêchait de voir si son expression était complexe ou simplement effrayée.

lundi 18 juillet 2016

Que faire pour avoir la paix dans le monde ?

Mes chers co-astriotes (oui, nous ne partageons par forcément la même patrie ou la même couleur de peau, mais nous partageons le même astre; c'est indubitable), voici une liste (non exhaustive, rassurez-vous) des quelques bricoles qu'il nous faudra supprimer si nous voulons avoir la paix dans le monde.. pardon, la Paix dans le Monde:


mercredi 13 juillet 2016

1er Festival Les Carnets : la Chronique intégrale

 En ces 2 et 3 juillet de l'an 2016 à La-Roque-d'Anthéron, tout était là et bien là: ombre et soleil, chaleur de l'aprés-midi et fraîcheur du crépuscule, livres et carnets, papiers et crayons, dessins et croquis, auteurs et voyageurs, éditeurs et croqueurs, lectures et conférences, musiciens et chanteurs, expositions et ateliers, tables et chaises, vin rosé et petits plats, le plein et le vide, un concours de nouvelles et un de connaissances..

dimanche 12 juin 2016

Traduire n'est pas "craduire"

L'excellente Levana Eckert (twitter: @LevanaEckert) m'a un jour posé quelques questions sur mon activité de traducteur. 






Dans quelle langue avez-vous l’habitude d’écrire ? Le français.

Ecrivez-vous parfois dans d’autres langues ? En anglais, depuis quatre ans. Je comprends le castillan et me débrouille dans cette langue, mais pas assez pour écrire.


Aimez-vous écrire dans d’autres langues ? Oui, mais ce n'est pas encore un plaisir aussi intense que celui que je ressens en écrivant dans ma langue maternelle (je veux dire, en écrivant ce que je désire écrire; parce qu'écrire sur commande est une torture de tous les instants). Un peu parce que je ne maîtrise pas l'anglais aussi bien, surtout parce que je parviens difficilement à échapper aux clichés en vigueur dans cette langue.


Avez-vous remarqué un changement dans votre style d’écriture selon la langue ? Ce que j'écris en anglais est plus étriqué, prévisible, plus proche d'une langue archétypale, donc moins riche et satisfaisant. Mais tout s'apprend avec le temps; et avec une bonne relectrice-correctrice (je veux dire un être humain, pas un logiciel), on fait d'excellents progrès.


Avez-vous déjà traduit vos propres textes ? Oui, notamment ceux de La Bibliothèque nomédienne, un projet collectif qui engageait des auteurs de plusieurs nationalités (UK, USA, Australie et France; il y a même eu une Philippine, qui écrivait en fr., angl. et castillan). Aujourd'hui encore, avec les textes du projet d'atelier collectif Voyageurs éperdus, je traduis au fur et à mesure, dans les deux sens, aussi bien mes textes que ceux des participants qui ne peuvent le faire eux-mêmes.


Quelle impression en gardez-vous ? Se traduire soi-même est une expérience étrange, dont la sensation la plus proche se situe quelque part entre les mots anglais awry et eldritch. Chaque phrase remet en question la valeur de ce que j'ai écrit en français; chaque possibilité que je n'avais pas en français me pousse à rechercher une nouvelle manière de dire les choses, qui serait moins bancale; tout en sachant que cette manière n'existe peut-être pas dans l'une des langues. C'est un exercice difficile, qui rend un peu nauséeux, voire qui fait croire aux fantômes; en fait, le seul moyen de s'en sortir honorablement et sans séquelle, c'est de se laisser aller, de ne pas essayer d'être fidèle à soi-même, d'être conscient de tout ce qui est perdu, de ne pas le regretter, et de le remplacer par des mots différents, non pas plus riches ou plus pauvres, mais différents, aliens; sans toutefois perdre le sens premier. C'est quasi impossible, bien sûr, et cela fait douloureusement prendre conscience que toute traduction entraîne une perte de qualité; le bon traducteur est celui qui compense cette perte par un gain de qualité différente, tout en préservant le sens et la volonté de l'auteur d'origine - même s'il est mort. D'où le rapport à l'étrangeté; même quand on traduit un auteur vivant, on discute avec quelqu'un qui ne peut pas vraiment vous répondre. Il peut vous aiguiller, vous éclairer, vous rabrouer, mais la réponse, c'est à vous de la trouver. (Et pendant que j'y pense, Beckett et Nabokov furent des exceptions).


Le referiez-vous ? Il ne se passe pas de semaine sans que je traduise l'un de mes propres textes, en thème ou en version. J'ai même écrit un roman à quatre mains en anglais, qui est en passe d'être publié et sera entièrement traduit en français. Un jour.


Quelle serait votre motivation pour traduire l’un de vos textes ? Il peut y en avoir plusieurs: la nécessité d'être suivi et compris par tous les participants de mes ateliers. L'envie d'être lu par un public anglo-saxon. La possibilité d'une publication internationale (ou une auto-édition sur le Net). Une rémunération décente (les traducteurs français sont parfois fort mal payés; cela peut aller du simple au triple, selon l'honnêteté et les moyens de l'éditeur).


Avez-vous modifié, ré-écrit un de vos textes lors d’une traduction (suppression de phrases, par exemple) ? Oh, oui. J'ai même fait pire/mieux: j'ai travaillé en collaboration étroite avec l'auteur anglais James Flint sur son troisième roman The Book of Ash dans le but d'apporter des modifications enrichissantes dans la version française. L'auteur en a profité pour réinsérer dans la vf des éléments qu'il avait oblitérés parce qu'il n'avait pas réussi à les exprimer correctement; d'autres ont été ajoutés, auxquels il n'avait pas pensé sur le moment. Le plus important a été le titre, que nous avons cherché ensemble. En effet, le mot ash a un double sens qu'il est impossible de rendre en français ("cendre" et "frêne"); or, la personnalité du protagoniste du roman tourne autour de cette ambivalence: le surnom que lui donnait son père sculpteur était Ash, et le roman s'ouvre sur une scène où il reçoit une boîte contenant les cendres de son père, disparu depuis vingt ans. De plus, deux ans avant la sortie de ce livre, une tétralogie de Mary Gentle avait été exploitée en France sous le titre Le Livre de Cendre. Il était donc commercialement périlleux d'utiliser la même traduction pour le roman de James Flint (bien que c'eût été possible puisque les titres ne sont pas déposables1).

En fin de compte, nous avons décidé de changer totalement de registre, en tablant sur le seul domaine qui lie le fils et le père dans le roman, à savoir la physique nucléaire. Il nous fallait un titre porteur d'ambiguïté. Après avoir hésité pour La famille nucléaire, nous avons soudain pensé à Electrons libres. Et le déclic qui nous a permis de savoir avec certitude que c'était le bon titre n'avait rien de mystique. Quelques minutes plus tard, tout en fêtant la trouvaille avec un bon verre de vin, Jim repensa soudain à quelque chose. Il ouvrit fébrilement son livre, lut un paragraphe à haute voix, me demanda d'aller au même endroit sur mon manuscrit, et me dicta une phrase supplémentaire, qui contenait l'expression électrons libres, et que je traduisis aussitôt pour l'intégrer à la version française. Et Jim de conclure: "Now that makes sense.. at least to me!" C'est tout ce qui compte.

Pensez-vous qu’un traducteur autre que vous arriverait à un résultat très différent du vôtre ? L'inverse est improbable. Il existe plusieurs métaphores du phénomène de la traduction; pour moi, la plus parlante est celle d'une interprétation musicale. A partir d'une partition unique, il existe autant d'interprétations différentes que d'interprètes, multiplié par le nombre possible d'instruments, multiplié par les différents genres, tons et modes musicaux existants. Ce qui fait une quantité proche de l'infini.

Cette comparaison signifie que, pour moi, l'un des critères les plus importants pour choisir le mot juste, c'est sa musicalité. Je privilégie toujours la voix de l'auteur d'origine. C'est ma solution à la querelle de l'esprit ou de la lettre; ni l'un ni l'autre ne sont souhaitables, en tant que méthode unique. Quelque part entre l'aridité de la traduction technique et l'insipidité de l'adaptation approximative, je choisis l'instrument le plus proche de la voix de l'auteur, et je l'accorde au plus près. Je tente surtout de respecter son style sans lui imposer le mien. Tout au long d'une traduction, je garde à l'esprit cette image d'un instrument, dont la voix évoque celle de l'auteur. A vrai dire, tant que je n'ai pas trouvé cet instrument, je n'avance pas, je tâtonne.
Enfin, le travail le plus dur du traducteur à l'heure actuelle, c'est de résister aux bidouillages de l'éditeur, qui fera tout son possible pour transformer l'ouvrage de l'auteur original en produit commercial digne de plaire au public de son pays (c'est-à-dire à l'idée qu'il s'en fait, ce qui n'est pas du tout la même chose). Heureusement, en France, le traducteur est aussi un auteur (sous contrat d'édition); il a donc parfaitement le droit d'imposer son point de vue, au nom de l'auteur qu'il traduit et représente légitimement. On voit là que c'est une grande responsabilité, qui dépasse le rôle du simple technicien ou du passeur de sens. Et elle entraîne les mêmes risques que prend l'auteur à chaque fois qu'il négocie quoi que ce soit avec son éditeur: mise au ban, rupture de confiance, accusation délirante, etc.
Mais il y a bien pire, pour ne pas dire insidieux : certains éditeurs se laissent influencer par leur diffuseur (les gens qui font la pub) ou leur distributeur (les gens qui stockent les bouquins et les mettent dans des cartons) qui les poussent à intervenir et modifier le contenu des livres afin de les conformer à ce qu'ils estiment être le "goût du public". Sachez, par exemple, qu'un fameux détective ibérique est, dans ses traductions françaises, beaucoup moins macho que dans sa langue originale; il a même été question de lui "raser la moustache". Ou encore, l'héroïne d'un roman australien, amatrice de langage cru en anglais, s'exprime en français de façon nettement plus châtiée; résultat de la volonté d'un directeur de communication quelconque, qui estimait que le lectorat féminin serait choqué - au lieu d'avoir le courage de reconnaître que c'était lui qui l'était, et l'honnêteté de fermer sa gueule puisque cela ne le regardait pas, en plus d'être une violation des droits de l'auteure.

Enfin, je pourrais parler pendant des heures de la clique des "craducteurs", qui comprend deux sous-genres d'individus: ceux qui ne savent pas traduire, et les auteurs qui écrivent aussi mal que des mauvais traducteurs. Mais ce serait trop long. Je le ferai donc une autre fois. Et une autre fois encore, j'aborderai la différence fondamentale entre traducteurs et interprètes, différence que beaucoup de gens ne font pas, notamment dans l'administration française.

Je conclurai sur une métaphore, pessimiste ou optimiste selon votre façon de voir le verre à moitié plein ou vide: les traducteurs sont comme les artisans. Il y a les fignoleurs, les bidouilleurs, les tâcherons, les jean-foutre, les imitateurs, les subtils, les quelconques, les fidèles, les paumés, les emmerdeurs, les bravets, les mystiques.. Tous ont le pouvoir de gâcher le métier ou de le bonifier. Certains sont des découvreurs, d'autres n'inventeront jamais la poudre à faire fondre le beurre. Parfois, sous le vernis professionnel, se cache une âme d'artiste qui n'ose s'exprimer, étouffée sciemment ou non, par timidité ou pression sociale. Et peu à peu, avec l'avénement de l'assistance électronique, les traducteurs de chair et d'esprit seront voués à disparaître pour être remplacés par des logiciels. Il paraît que ceux-ci s'améliorent.. C'est possible. Il est même possible que la recherche du logiciel-traducteur idéal soit ce qui se rapproche le plus de la recherche d'une Intelligence Artificielle. Pourquoi pas?
Ce que je sais, moi, c'est que, quelle que soit la qualité d'une traduction effectuée par une machine, il lui manquera toujours ce qui manque à une molécule synthétique comparée à une molécule naturelle chimiquement identique: du goût.
Sans doute qu'un jour plus personne ne saura faire la différence. Mais aurons-nous encore besoin de traduction? Il est plus probable que, ce jour-là, tous les humains parleront la même "langue", un ragoût de tous les langages.
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1L'écrivain Jasper Fforde se mord peut-être les doigts d'avoir entamé une trilogie dont le titre est Shades of Grey; c'est une utopie dans un monde de daltoniens, and a bloody good book at that! Mais pas de panique; le torchon éponyme sera oublié bien vite, lui.

lundi 30 mai 2016

La figure du gisant, de la compagnie Pernette

"Tu sais désormais ce que ressent la pierre quand on la sculpte.. Tu sais aussi ce que ressentent les morts quand les vifs ont fini de les pleurer.. Tu sais enfin dans quelle alcôve se niche le sacré.."
C'est ce que m'ont murmuré hier soir les danseurs de Nathalie Pernette ; trois phrases que j'ai entendues parmi leur doux tumulte, au milieu d'autres phrases que leurs gorges revenues à la vie énonçaient sans paroles.
Si le gisant est la figure d'un mort que nous aimions, pourquoi devrait-elle nous hanter ? Je n'ai vu aucun fantôme au cours de ce spectacle. La preuve qu'il n'y en avait pas, c'est qu'à la fin, les enfants riaient de bon cœur, chose rarissime en danse contemporaine où le hiératisme l'emporte souvent sur le reste, faisant basculer les émotions dans un tragique oppressant et sans grâce.
Ici, rien de tel. La figure du gisant nous dit, à coups de caresses "essensuelles", que l'âme a bel et bien une forme (peu importe qu'on croit ou non à son existence, là n'est pas la question) ; elle a une forme et c'est tout l'objet de la danse de la révéler, de la faire résonner et entrer en nous, de donner l'occasion de la toucher avec toute notre peau, plutôt qu'avec les doigts, les yeux ou les tympans.

Il y avait cinq corps-et-âmes à l'abbaye ce soir-là : le Temps, la Musique, le Souffle, la Chair et la Pierre. Toutes respiraient ensemble, au fil des lieux, le long des passages, insufflant aux spectateurs la joie paisible d'un chœur enchanté à l'unisson. La compagnie Pernette n'oublie jamais qu'un public se compose et s'harmonise. C'est là, à la croisée de toutes les formes de "sæcret", que se retrouvent les humains épris d'art, où ils peuvent partager ce que leurs langues ne sauraient dire.
Alors que les applaudissements se dissipaient à regret sous les voûtes de l'abbatiale, je songeai au mot somptueux ; mais il vient de somme, dépense, et je ne voyais pas ce qu'il venait faire là. L'ample sobriété des costumes ne pouvait le justifier. J'ai compris ensuite qu'il signifiait seulement qu'il n'y avait rien à ajouter. La somme du spectacle était ronde comme une goutte de pluie.
Le temps d'une traversée d'abside et d'une station sous le porche, Nathalie Pernette a répondu à une question composée d'un seul mot, avec le sourire enluminé de l'artiste qui sort de son monde après l'onction du public, exaltée de cette exaltation qui justifie à elle seule la vie d'artiste et qui est la plus "scène" des drogues :
— Contact ?
Apaisement.. départ !
Pour elle et ses danseurs, entrer en contact avec leur public, c'est chercher le point de départ qui mènera la figure à prendre essor, à se rendre la vie, à revenir à elle.
Contrairement à une tragédie grecque ou hollywoodienne, la mort ne m'attendrait pas au tournant. Je n'avais plus qu'à partir en paix, voyageur éperdu..
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Images réalisées sans flash, avec l'aimable autorisation de la compagnie, à l'abbaye de Silvacane le samedi 28 mai 2016.

mardi 19 avril 2016

Tout va bien

Vous regardez actuellement un écran qui cache la réalité.

mercredi 9 mars 2016

La norme n'existe pas..

..alors comment fait-elle pour s'imposer à tous ?

Entre la fin de l'année 2014 et le début de l'année 2015, j'ai présenté sept dossiers de candidature à des résidences d'auteurs diverses. A ce jour, quatre m'ont été refusées ; une a été acceptée (mais elle ne prendra effet que lorsque tous les ouvrages concernés auront été publiés ; or, l'éditeur vient de me signaler que leur parution a été repoussée à novembre 2016) ; la sixième.. a daigné me répondre au bout d'un an et demi, pour m'informer qu'elle prendrait sa décision à la fin de l'année.. ce qu'elle n'a toujours pas fait. Enfin, la septième doit estimer que répondre est au-dessus de ses principes.

lundi 7 mars 2016

Les clichés littéraires vivent plus longtemps que les écrivains

 Voilà.. je viens d'apprendre par e-mail que mon éditeur Le Peuple de Mü a décidé -sans concerter les auteurs- de repousser la sortie des volumes 2 et +1 (l'application numérique) de la saga Les Vicariants à novembre 2016. Etant donné les retards habituels en la matière, cela signifie donc qu'ils ne sortiront certainement qu'au cours du premier trimestre 2017.

lundi 22 février 2016

Je n'en sais rien.. et pourtant, je ne suis pas Jon Snow.

J'ai donc enfin reçu mes 5 exemplaires du premier tome des Vicariants. Ils sont arrivés samedi 20 février, sans commentaire, dans un colissimo "édité" le 17.. c'est-à-dire: pas la semaine précédente, comme l'avait soutenu mon éditeur. Cela signifie-t-il que la Poste a "égaré" le premier colis? Ou que celui-ci n'est en fait pas parti à la date annoncée?
Je n'en sais rien.

mercredi 3 février 2016

Communiqué de compresse

Après la Sodis/Gallimard qui avait sabordé la sortie de mon roman Le Sang de Robespierre en juin 2014, sans rien faire ensuite pour réparer leurs bourdes lamentables et leur ineptie, nous (auteurs du Peuple de Mü) venons d'apprendre que la société SoBook a arnaqué notre éditeur (entre autres) et que nos livres n'ont jamais été réellement distribués et diffusés.

De gauche à droite: l'éditeur, le diffuseur, le libraire; à terre: l'auteur exsangue, flingué depuis longtemps. (Photo DR, extraite de Reservoir Dogs, Q. Tarantino, 1992)  

 

Que dire? sinon merci à toi, merveilleux monde de l'édition industrielle. Merci, car je suis presque heureux de constater qu'à chaque minute, tu me donnes raison de te conspuer. Hélas, je n'ai pas les moyens de te détruire à petits feux comme tu le fais de ma vie et de celle des écrivains modestes de ce pays. Nous ne pouvons même pas espérer te maculer la face de tartes à la crème puisque tu n'as jamais le courage d'apparaître en public, laissant ce "privilège" aux artistes et aux petits éditeurs dont tu te repais. Comme tous les caïds, tu restes soigneusement dans l'ombre, drapé dans ta lâcheté, encaissant les bénéfices frauduleux que tu as récoltés sur le dos des rares gens honnêtes qui survivent encore par miracle dans ce milieu vénéneux. Tu n'as même assez d'esprit pour comprendre que tes actes minables ne peuvent conduire qu'à une seule conclusion: l'éradication de toute culture. Ce que tu voles aujourd'hui ne pourra pas nourrir les créateurs de demain, que tu ne pourras donc plus voler après-demain. C'est ainsi que tu t'offres le douteux privilège de crever le dernier.

Mais puisqu'il est de bon ton de rester positif face aux revers de l'existence, je me console en me disant que si mes livres ne se sont pas vendus, c'est parce que, quelque part en France, une poignée de pauvres types n'a pas fait son boulot, ce qui implique que je n'y suis pour rien. Bien sûr, cela ne résout pas la question de savoir s'il existe ne serait-ce qu'un seul diffuseur / distributeur honnête dans ce pays.. ce dont je doute catégoriquement. Ni la question de savoir comment je peux espérer continuer à vivre décemment.

Si donc, vous lecteurs, souhaitez vous procurer les ouvrages du Peuple de Mü, vous n'avez d'autre choix que de passer par la plate-forme numérique de cet éditeur. C'est moins bien qu'une librairie, c'est vrai; mais c'est tout ce qui nous reste.

dimanche 24 janvier 2016

Les VICARIANTS Vol. 1

LES VICARIANTS vient de paraître
aux éditions Le peuple de Mü.
Michael Roch + Marc Vassart + Aléric de Gans + Benjamin Catel
et la participation amicale de Charlotte Tara

Volume 1
 *


Volume 2
et +1 (application pour tablettes)
à paraître en avril 2016

Date repoussée à octobre ou novembre par l'éditeur..