samedi 25 juillet 2020

L'interview virtuelle

     Il y a quelque temps, une blogueuse (Coralie Raphaël) a refusé de m'interviewer sous prétexte que je "risquais de dire du mal des éditeurs". J'avais enterré cet incident lamentable avec les autres ; il y avait à peine de quoi en faire une note en bas de page dans "Il était une mauvaise foi". Mais la chose s'est renouvelée tout récemment, "avec une vengeance", comme disent les Anglo-Saxons et les traducteurs automatiques.
     C'est ce qui m'a décidé à publier ici l'intégrale de l'interview proposée par Charlène Malandrain, qui tient le blog/instagram/twitter/etc. "Le carnet de Stitch", interview dont elle souhaitait censurer une partie des réponses. Je vous laisse deviner les passages "incriminés".
     Il va de soi qu'elle n'a pas utilisé le mot "censurer" mais des périphrases démagogiques de la plus belle eau : "Il faudrait revoir certaines réponses et enlever tout ce qui descend les maisons d'édition." Car oui, elle a des partenaires dont elle "n'a pas à se plaindre". (Comprenez : il ne faudrait pas qu'elle se les mette à dos et qu'ils la laissent tomber. Comme si le fait que je dénonce les méthodes de certains éditeurs malhonnêtes pouvait entacher la réputation de tous les éditeurs..) Elle propose comme alternative : "Ou alors je peux aussi réfléchir à voir comment je pourrais réorganiser l'interview. "
     Car chez ces gens-là, voyez-vous, on ne censure pas ; on "revoit", on "enlève" et on "réorganise". Ce petit gargouillis étouffé que vous venez d'entendre, c'est George Orwell qui pouffe dans sa tombe puis pleure puis rit puis pleure, etc.