dimanche 7 octobre 2012

FLICAILLE ou RACAILLE?

Patrouille de sécurité du Capitole
Depuis les années Chirac, la télévision française est envahie, empoisonnée, vérolée de séries bien françaises montrant des gentils flics héroïques, compétents, bien français, voire presque humains. Pendant les années Sarkostazi, cette épidémie a connu son apogée ; il fallait bien inciter les chômeurs et les chômeuses à entrer dans la police pour justifier le "besoin" de sécurité des bourgeois enchaînés à leur télévision. Cela s'appelle un cercle vicieux ; c'est une technique bien rodée qui fonctionne vachement bien depuis l'aube du pouvoir.
Aujourd'hui que nous sommes de "gauche" (je veux dire, officiellement ; 'faut pas trop en demander), on a enfin le droit de dire (et même de prouver à l'occasion ; pour ce qui est de condamner, c'est plus rare et plus risqué) que les flics peuvent être pourris, salauds, dégueulasses, cons, morveux... bref : malhonnêtes. Je vais donc raconter quelques exemples vécus dans la vie réelle au cours de ces 17 années noires.

Au fait, vous savez ce que signifie le mot "police" ?
Pouvoir Occulte Lié Inopinément au Chef de l'Etat.
Ce qui explique pas mal de choses...

ANNONCE : N'hésitez pas à envoyer vos témoignages du même acabit. La rubrique de Commentaires vous est ouverte . Anonymat garanti. Ou pas...



1
Le gentil flic prévoyant
Un jour, en ville, sur un boulevard, un flic me fait signe de m'arrêter. Me demande mes papiers. Déplie mon permis de conduire à trois volets, qui est un peu vieux ; il a 23 ans, un âge vénérable. Mon permis, pas le flic. Pendant trois secondes, le flic le tient ouvert en grand, comme ça, avec les pouces et les index de chaque côté. Puis, d'un coup sec, il le déchire en deux moitiés inégales, arborant une moue dégoûtée, glisse la petite moitié dans la grande, me le tend et dit : "Il est abîmé, monsieur ; il va falloir le renouveler. A part ça, vous êtes en règle. Je vais vous remettre en circulation."
Et ton cerveau, il a des soucis de circulation sanguine ?

2
Les motards ne sont pas tous sympas
Un jour, en Avignon, en  marchant dans la rue Guillaume-Puy, alors que je suis à quelques mètres du carrefour de la rue Thiers, le feu passe à l'orange. Aussitôt, j'entends derrière moi le coup d'accélérateur hargneux d'une moto dont le conducteur a décidé qu'il n'a pas le temps de s'arrêter. Une seconde après que le feu est passé au rouge, la moto en question le grille, à 70 km/h au bas mot. Surprise ! Ce n'est pas un motard civil et malotru, mais un policier nazio... pardon : national. Alors qu'il a atteint le milieu du carrefour, sous le nez des automobilistes trop polis pour l'écraser et obligés de piler, une cycliste franchit soudain la largeur de la rue, comme elle en a le droit. Le flic a-t-il freiné ? A-t-il fait une embardée pour l'éviter ? Suspense insoutenable...
Non seulement il a accéléré pour lui faire peur, passant à moins de cinq centimètres du vélo, mais il s'est fendu d'un tonitruant "Connasse !" qui a parfaitement couvert les décibels rageurs de sa bécane payée avec les impôts du peuple.
J'aurais bien noté le numéro de ce pseudo-humain, mais vous avez remarqué : les plaques d'immatriculation des services dits de sécurité portent des numéros très longs, en caractères minuscules et seulement composés de chiffres. En d'autres termes, ils sont impossibles à mémoriser, surtout quand le coupable roule à plus de 80 km/h en ville !
Heureusement que ce n'était pas pendant le festival ; avec tous les touristes, le brave flic aurait certainement été pris en photo.

3
La priorité est une affaire de pouvoir (et inversement)
Une nuit, alors que je rentre chez moi en voiture, à la campagne, une voiture tous feux éteints déboule de ma droite, d'un chemin secondaire, en grillant un cédez-le-passage, m'obligeant à faire une embardée sur la voie de gauche pour l'éviter. Heureusement, il n'y a pas d'autre véhicule et je survis donc à cette expérience de physique amusante. Alors que je m'apprête à maudire l'ordure, je découvre que c'est une R21 Nevada de la Gendarmerie nationale. Il n'y avait absolument personne devant moi, ils n'étaient donc pas en train de poursuivre de "dangereux" criminels. Et de toute façon, si c'était le cas, ils auraient mis leur gyrophare, ou tout au moins leurs feux de croisement.
Essayant de garder mon calme, je dévide un copieux chapelet de jurons à faire rougir Bérurier et me concentre sur la route. Au bout d'une minute, j'aperçois la bagnole de flics (qui a enfin mis ses feux) me rattraper, me doubler et me faire signe de m'arrêter. Ce que je fais, puisque la loi ne permet pas de désobéir à des uniformes, fussent-ils portés par des connards (un pléonasme doit se cacher dans cette phrase). Deux bleus descendent du véhicule, un vieux et un jeune. Le jeune me fait baisser la vitre. Je le foudroie du regard, retenant à grand peine le jet de salive qu'il mérite infiniment.
"Vous avez franchi la ligne blanche," me dit ce sinistré du bocal sans préambule, pendant que son collègue contourne ma bagnole pour aller vérifier mes vignettes.
La haine pure a effacé de ma mémoire les mots exacts que j'ai prononcés à ce moment-là. Je me souviens d'avoir parlé de retrait de permis pour conduite dangereuse. Je me souviens aussi que le vieux gendarme a finalement poussé son collègue dans leur caisse et qu'ils sont partis sans me "remettre en circulation" ni mettre leur gyrophare ni clignoter, bien sûr. Il m'a fallu un bon quart d'heure avant de trouver le calme nécessaire pour rentrer chez moi.
Si j'avais eu un flingue dans ma boîte à gants, comme tout bon héros américain, je ne serais plus là pour en parler. Et les Starsky et Hutch de mes couilles, non plus.

Prochain épisode : une patrouille parisienne en goguette
(ou comment se procurer du bon matos aux dépens de ces crétins de provinciaux)


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