lundi 22 février 2016

Je n'en sais rien.. et pourtant, je ne suis pas Jon Snow.

J'ai donc enfin reçu mes 5 exemplaires du premier tome des Vicariants. Ils sont arrivés samedi 20 février, sans commentaire, dans un colissimo "édité" le 17.. c'est-à-dire: pas la semaine précédente, comme l'avait soutenu mon éditeur. Cela signifie-t-il que la Poste a "égaré" le premier colis? Ou que celui-ci n'est en fait pas parti à la date annoncée?
Je n'en sais rien.


Où en est la plainte déposée par Le Peuple de Mü contre le diffuseur SoBook pour manquements? Je l'ignore.
En quoi les auteurs du PdMü peuvent-ils aider leur éditeur? Nous n'en savons rien.
Où en sont les projets que je mène depuis des mois, voire des années, et que l'éditeur devait endosser ou entreprendre avec moi? Je n'en sais rien.
Qu'en est-il des manuscrits que j'ai lus et parfois retenus au cours de l'année précédente? Je n'en sais rien.
La sortie du tome 2 des Vicariants est prévue pour avril; nous sommes fin février. Où en sont les choses? Y a-t-il une maquette en cours de préparation? Je n'en sais rien.
Le tome +1 des Vicariants est lui aussi prévu pour avril; depuis plus de trois mois, un document supplémentaire doit lui être ajouté (Les Jeux sibyllins). Où en est sa préparation? Je n'en sais rien.
Il doit faire l'objet d'une application numérique qui permettra une lecture enrichie; où en sont les illustrations? Où en est la fabrication? Je n'en sais rien.
Ne vaudrait-il pas mieux attendre la fin du contrat liant le PdMü et SoBook (en mai 2016) pour reprendre les publications avec un partenaire plus honnête et/ou plus compétent? Je n'en sais rien.
L'éditeur pourra-t-il nous payer nos droits d'auteur quand ceux-ci seront dus? Nous n'en savons rien.

"Tout le monde pense à sauter d'un immeuble." (extrait de Stranger than fiction, de Mark Foster, 2006)
Attention, métaphore !
Si l'on admet qu'une maison d'édition est un navire dont l'éditeur est le capitaine, les auteurs les officiers de pont, les passagers les lecteurs et dont les îles sont les livres.. alors nous ne savons plus où nous allons, notre capitaine ne répond plus et n'a laissé aucune instruction, nous ne savons même pas si nous allons couler, nous ignorons même s'il y a des passagers à bord; quant à nos prochaines destinations, nous ne connaissons que leurs noms peut-être mythiques, mais pas le cap qui nous permettrait de les atteindre.

Vous aimez naviguer dans le brouillard? Patauger dans la gadoue? Vous appréciez de rester dans l'ignorance et le doute glauque? L'inquiétude vous procure un délicieux sentiment de bien-être? Vous pensez tout le temps à sauter d'un immeuble ou d'un pont?
Devenez écrivain français professionnel, le métier à côté duquel les funambuleries de Philippe Petit ont l'air de balourdises maladroites excéutées par un canard obèse.

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