Costa-Gavras est une légende vivante du cinéma, l'une des dernières. Il a commencé comme assistant-réalisateur de HG Clouzot sur L'enfer, le film "au budget illimité", inachevé en 1963. C'est dire s'il a connu des gens mythiques et des secrets innombrables. C'est dire si certains attendent avec impatience ses mémoires... ou avec crainte.
Je ne reviendrai pas sur sa filmographie pleine de chefs-d'oeuvre, notamment de films destinés à ouvrir l'esprit et la conscience politique de ceux qui aiment se laisser bercer d'illusions. Avec l'âge, bien sûr, le rebelle s'est calmé ; par exemple, pour obtenir l'autorisation de filmer Amen au Vatican même, il a bien fallu atermoyer et minimiser la complicité de l'Eglise catholique et romaine dans l'Holocauste. C'était fatal.
Le Couperet était intéressant, voire incisif, mais n'accusait personne, sinon la conjoncture. Et puis, à la base, c'était un polar, pas un livre politique. Heureusement, José Garcia y était au mieux de sa forme.